Nostalgiques de Saliha, n'ayez crainte : la relève est assurée. Il paraît qu'il existe désormais une méthode infaillible, pour assurer la transmission. Pratiquée, au stade expérimental, dans les blocs opératoires de certaines maternités tunisiennes. Vous n'y croyez pas ? Si, si, rassurez-vous, le fait est avéré. Dans une clinique qui a pignon sur rue sur la place, une jeune maman, sur le point d'accoucher par césarienne, n'en n'a pas cru ses yeux, ni ses oreilles, quand, dans le bloc, alors que le gynécologue procédait à la césarienne, l'une des infirmières instrumentistes, présente dans la salle, commença par pousser la chansonnette, en déclamant d'une voix perchée, un titre phare de Saliha. Ce qui incita sa consoeur à opérer à un pas de danse, qui n'a strictement rien à voir avec la valse viennoise, puisant sa source dans notre patrimoine. La maman qui n'en revenait pas, dût se résoudre à l'idée d'accoucher de ses jumeaux, non pas dans le calme et le recueillement mais sur un air de Saliha, qui marquera sans doute à jamais ses bébés. Pour le meilleur espèrons-le. Si elle avait accouché de deux jumelles, elle les aurait peut être appelées Sliha I et Saliha II !