Deux frères sont venus de leur région natale, à la recherche du travail dans la capitale. Ils ont élu domicile au rez-de-chaussée d'une villa située à Carthage Byrsa. Ils ont loué un petit studio qu'ils payaient selon leur modeste bourse. Ils ne rentraient que la nuit après une rude journée de labeur. Au cours de la journée du 20 Août 2007, le propriétaire de la maison qui habitait au 1èr étage est allé à la plage. Après avoir passé une belle journée , il est rentré chez lui. Grande fut sa surprise en constatant que la porte de son domicile était forcée et que des intrus y avaient pénétré. Ils avaient fait main basse sur un téléphone portable ainsi que la somme de 500 Dinars. Les deux voisines lui confirmèrent avoir vu les deux frères sur le toit de la maison. Partant de ce témoignage et soupçonnant les deux frères, il est allé au poste de police pour déposer une plainte contre inconnu non sans avoir fait part de ses soupçons aux agents de la brigade criminelle. Convoqués au poste de police, les deux frères ont nié totalement avoir volé la maison . Confrontés au témoignage des deux voisines ils ont déclaré avoir eu l'habitude de monter au toit de la maison pour contempler le paysage. Ils ont nié tout au long de l'enquête avoir commis le vol. Ceci n'a pas convaincu le juge d'instruction qui les a fait traduire devant la chambre criminelle du tribunal de 1ère instance en état d'arrestation afin de répondre du délit de vol par effraction commis à l'intérieur d'une maison. Devant le juge, ils ont rejeté totalement cette accusation. . Ils ont essayé d'expliquer au juge qu'ils n'avaient jamais eu affaire à la justice et qu'ils étaient innocents. Un seul avocat a défendu les deux frères. Sa plaidoirie s'est basée particulièrement sur l'absence d'éléments matériels pouvant confirmer l'accusation. Personne ne les a vu entrer au domicile. Personne ne les a vu entrain de forcer la porte d'entrée. Aucune emprunte digitale. Le portable ainsi que l'argent volé n'ont pas été retrouvés. Tous ces facteurs sont de nature à innocenter les deux accusés, car ni le plaignant, ni l'enquêteur n'ont pu apporter des preuves irréfutables touchant de près ou de loin cette accusation. L'avocat a conclu à l'acquittement pur et simple des ses clients. Après les délibérations le tribunal a suivi la thèse de la défense en acquittant les deux accusés.