Les péripéties de cette affaire ressemblent à celles de " l'étranger " roman bien connu du philosophe Albert Camus qui peint l'absurde en reproduisant le mythe de Sisyphe. Les évènements s'enchaînent en effet, dans le cas d'espèce d'une manière hasardeuse. Ce jeune homme, qui na pas du tout l'instinct meurtrier, a fait la connaissance de la victime, un commerçant étranger, par un pur hasard. Ce dernier venait régulièrement pour vendre des appareils électroménagers d'occasion dans les souks hebdomadaires. Le premier contact eut lieu le jour où le jeune homme l'avait pris en stop, alors qu'il se rendait la ville de Grombalia. Depuis, une amitié se tissa enter eux. Le commerçant finissant par engager le jeune homme, qui n'avait pas d'emploi fixe, à travailler avec lui. Mais au fil des jours le jeune homme commença à se lasser, d'autant plus qu'il était mal payé et son employeur ne pensait jamais à l'augmenter. Cependant il l'invitait souvent à des beuveries qu'il organisait chez lui, où le jeune homme avait fini par y élire domicile. Etait-il au courant que ce commerçant était de mœurs particulières ? Vraisemblablement pas, car il le commerçant attenta à sa pudeur en profitant du moment où il était dans les bras de Morphée. En se réveillant, le jeune homme scandalisé, fit de sérieuses remontrances au commerçant. Mais celui-ci, minimisant la chose, en fit peu de cas, en insinuant en outre au jeune homme, qu'il pouvait tout se permettre avec lui, étant son employeur, et qu'il le prenait pratiquement en charge et lui procurait de surcroît le logis. La rancœur du jeune homme ne fit qu'augmenter de jour en jour à l'encontre de celui qui abusa de lui, et il décida de se venger à sa façon. Il l'invita à un pique-nique, à la montagne et le commerçant accepta avec grande joie. Le jour du drame, il entraîna son invité dans la forêt avoisinante où il l'abattit à coups de pierre sur la tête. Après s'être assuré de sa mort, il l'enterra sur les lieux mêmes du drame en se faisant aider par un cousin qu'il invita à la collation. Ce fut la version des faits tels que racontés par le jeune homme, accusé d'homicide volontaire, devant le tribunal de grande instance de Grombalia. Son cousin fut inculpé également en tant que complice. Ce jeune homme abusé, à ses dires, avait-il l'intention de tuer son agresseur, ou a-t-il voulu tout simplement lui donner une bonne correction ? Question non encore élucidée par le tribunal qui renvoya l'affaire à la demande de l'avocat de la défense.