Le juge d'instruction près le tribunal de première instance de Tunis, a entendu la jeune fille qui a assassiné un quadragénaire commerçant à la rue Zarkoun et demeurant à la cité du Bardo, dans l'appartement où il a été découvert sans vie Le gardien de l'immeuble, qui alerta la police de cette découverte macabre, a été inculpé de complicité . Il déclara cependant que la jeune fille avait passé la nuit chez lui, après avoir commis son acte, et ne l'en informa que le lendemain matin avant de mettre les voiles vers une destination inconnue, ne manquant pas toutefois de lui laisser ses coordonnées téléphoniques. Ce qui permit d'ailleurs aux agents de police d'intervenir, après lui avoir tendu un piège avec le concours du gardien qui lui fixa rendez-vous à l'endroit où ils l'avaient appréhendée. Bien qu'elle ait reconnu son acte sans tergiverser, le mobile du meurtre n'a pas encore été révélé d'une manière certaine et indubitable. D'après les premiers éléments de l'enquête, et selon les déclarations du gardien, la jeune fille était chargée de plusieurs objets, lorsqu'elle alla se réfugier dans l'appartement de ce dernier. Le vol serait donc parmi les causes qui l'auraient poussée à commettre son forfait. A moins qu'il s'agisse de règlement de compte pour des différends qu'elle aurait eus avec la victime. Quoi qu'il en soit le juge d'instruction a procédé à l'audition de certains témoins ainsi qu'à certaines confrontations avec l'accusée principale afin d'élucider tous les points obscurs dans cette affaire. Quant au gardien, il clama sa bonne foi. Son avocat le soutenant, affirma que la jeune fille ne l'avait pas informée de son acte lorsqu'elle vint lui demander de passer la nuit chez lui. Il ajouta, que son client incita la jeune fille à se livrer à la police dès qu'elle l'informa de son acte. Devant son refus, il l'invita à quitter les lieux et alerta la police sur le champ. L'avocat précisa que le fait pour son client d'avoir prêté son concours à la police pour lui permettre d'arrêter la meurtrière, était la meilleure preuve de sa bonne foi. Il sollicita du juge d'instruction, sur cette base, la liberté provisoire à son client. L'enquête se poursuit, le juge d'instruction s'attelant à lever le voile sur les zones d'ombre de ce meurtre aux mobiles encore mystérieux.