" Deux choses sont infinies : l'univers et la bêtise humaine. En ce qui concerne l'univers, je ne suis pas si sûr... " Einstein
Nos citoyens ont tendance à devenir irascibles. Trop de violence (verbale), en effet, si ce n'est de la violence physique tout court. Ça se traite, bien entendu. Et cela pourrait se faire depuis l'école, jusqu'au lieu de travail, sans oublier ce noyau central qu'est la famille. L'essentiel est que cette violence reste visible seul moyen de l'appréhender. Le problème devient épineux quand il s'agit de coups bas. Et ce n'est pas l'apanage des sphères politiques. La politique politicienne est une sorte de politique parallèle, comme le marché parallèle. Tapis dans l'ombre, les tireurs au flanc identifient la cible, l'attendent le temps qu'il faut (au tournant, bien sûr) et quand ils réussissent leur coup, ils sont les premiers à s'apitoyer sur le sort de leur victime, versant même quelques larmes de crocodile. A l'évidence, Saint Exupéry se plante quand il dit que " le courage c'est la moindre des choses. Parce que, justement, le courage est la chose la moins bien partagée. Et l'ennui c'est que ces lâches, tireurs au flanc, nous reprochent " notre manque de courage ". Ils veulent que nous nous mettions à insulter à tout bout de champ et que le journalisme pamphlétaire s'érige en règle au nom de la " liberté d'expression ". Et bien sûr, il y a cet amalgame, ou plutôt, ce mélange des genres : faire dans le politiquement correct. Et là, nous sommes qualifiés de thuriféraires et de courtisans - ou alors, faire dans le politiquement incorrect en tirant sur des ambulances ! Peut-être avons-nous besoin, nous autres citoyens responsables et imbus de leur citoyenneté, de nous impliquer un peu plus (beaucoup plus en fait), dans la chose publique. Pourquoi la politique fait-elle toujours figure d'épouvantail à nos yeux, et d'ailleurs, qui nous a interdit de parler politique ou qu'il nous impose de caresser dans le sens du poil ? C'est tout de même paradoxal que l'un des peuples les plus instruits croie trouver sa liberté dans le thérapies sexistes à la Nancy Ajram, sinon dans la fièvre du face book, des spams, pour tchater allègrement et sous couvert de l'anonymat, véhicule privilégié de la calomnie. Chateaubriand dit bien qu' " il faut savoir être économe de mépris, il y a tant de nécessiteux ".