Suite à la parution de notre article sur « les pistons », nous continuons à recevoir des réactions : Les pistons ! (1) Ce fléau qui ronge les pays arabes ne prendra fin que lorsque les usagers arrêtent de graisser les « corrompus ». Il ne faut pas aller de main morte, il faut les châtier en vérité c'est l'offre et la demande, le voleur et le receleur sont punis par la loi ce principe doit être appliqué à celui qui use et celui qui abuse ! c'est drôle j'ai remarqué que la corruption fait rage dans le Sud tandis que dans le Nord elle est inexistante. Nous avons beaucoup à apprendre, je crois parce que ceux qui doivent contrôler les corrompus sont aussi corrompus. « Allah Ghalleb » comme disent les Tunisiens au lieu de s'attaquer à cette maladie honteuse qu'est la corruption. Hédi Saïdane
NDLR Notre correspondant parle de corruption dans les pays du Sud qui serait supérieure à celle dans les pays du Nord. Cela n'est pas évident. La loi châtie indifféremment les corrupteurs et les corrompus. Nous renvoyons notre aimable correspondant à un « Verbatim » publié sur les colonnes de notre consœur l' « Expression » (Magazine d'information générale paraissant tous les vendredis). La corruption existe depuis la nuit des temps.
Les pistons ! (2) Pour remédier à cette situation, il faut que les médias s'impliquent. Les journaux, les stations radios et même les télévisions doivent dénoncer les cas de corruption, ou d'abus de pouvoir pour échapper ou faire échapper de la justice ou faire embaucher quelqu'un « pistonné » dans un établissement sans qu'il satisfasse les exigences d'embauche. Imaginez un jour, à la une d'un journal comme le votre, un article à la première page qu'un fonctionnaire de l'état impliqué dans une affaire de corruption dans les examens du CAPES. Un article qui raconte, avec des preuves une vraie histoire...J'imagine, après cet article, qu'un autre fonctionnaire, intelligent, va réfléchir 2 fois avant de demander une somme d'argent à quelqu'un pour lui faire un tel service. En plus, il faut que la loi soit appliquée sur chacun et ce quelque ait son statut dans la société. La loi n'est pas faite aux pauvres seulement. Naoufal
Les pistons ! (3) Je crois qu'on ne peut faire stopper ce cancer que par une presse libre et indépendante avec, en parallèle, une justice, un pouvoir judiciaire équitable. Abdelhamid Chriaa
NDLR ; (2/3) Si vous réagissez à notre article, c'est que « Le Temps » dénoncé le fléau l'a traité sous certains angles (pas tous bien sûr). Il ne s'agit du courage de dénoncer ces pratiques mais du devoir de le faire, car « le courage (comme le disait Saint Exupery) c'est la moindre des choses ». Cela dit la justice sévit systématiquement si elle est saisie de ces cas.