"ça sent le coup monté à plein nez", assurait l'avocat de la défense pour répondre aux interrogations du juge et, par là même, confirmer la déposition de son client, ce dernier clamant en effet son innocence depuis le moment où il a été interpellé afin de répondre de l'accusation de vol qualifié. D'ailleurs, ce même chef d'inculpation aurait été tout simplement réfuté par la défense, dans la mesure où la demeure "supposée" cambriolée était inhabitée, s'agissant en fait d'une vieille bâtisse délabrée et désertée depuis bien longtemps. Mais comment, ce jeune homme de vingt-quatre ans, en est-il arrivé là ? Il faut remonter à quelques années plus tôt, c'est-à-dire au moment où deux jeunes gens, habitant un quartier légendaire de la capitale, ont été liés par une histoire d'amour très passionnante, et non moins passionnée, une idylle débordante. Seulement, la fille était encore jeune, très jeune, s'agissant en tout cas d'une lycéenne poursuivant encore ses études dans un établissement scolaire très réputé de ce quartier populaire, non moins réputé. Mais les deux jeunes tourtereaux ont trouvé des difficultés énormes pour couver leur amour. Ils étaient cependant déterminés à défendre cet amour jusqu'au bout, bien que les parents de la jeune fille, en prenant connaissance de cette relation, se soient montrés hostiles, le paternel allant jusqu'à menacer le jeune homme à plusieurs reprises des pires représailles s'il ne cesse pas cette relation. Or, faisant fi de ces "recommandations", le soupirant, très attaché à sa dulcinée, est allé plus loin encore, attendant tout simplement que la fille atteigne la majorité pour franchir un nouveau pas et persuader sa bien-aimée d'établir un contrat de mariage en bonne et due forme, mettant ainsi tout le monde devant le fait accompli. Ce sera la goutte qui fera déborder le vase, celui du père de la petite, bien entendu. Peu de temps après, le jeune homme fut interpellé par les auxiliaires de la justice. Il était accusé par son "beau-père" d'avoir cambriolé la maison de ses parents, une vieille bâtisse d'ailleurs délabrée ! Présenté la semaine dernière en première audience, le suspect allait cependant réfuter l'accusation. Il fut soutenu par son avocat qui a sollicité par ailleurs le témoignage de la fille, légalement l'épouse du suspect désormais. Ce qui explique que la Cour a reporté l'affaire au 16 janvier prochain...