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Il est temps que les médecins s'y mettent !
Lutte contre le tabac
Publié dans Le Temps le 23 - 12 - 2009


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Fumer est plus dangereux pour la santé à long terme que d'autres facteurs tels que l'obésité, le manque d'exercice, la consommation d'alcool ou l'usage de stupéfiants.
" Plus de 94 % de la population mondiale ne sont pas protégés par des lois antitabac ", il s'agit du chiffre récemment annoncé par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dans son rapport sur l'épidémie mondiale de tabagisme.
Un constat alarmant sachant que les cigarettes sont les premières causes du cancer de poumons, d'où l'importance d'en être conscient et surtout de prendre la décision d'arrêter de fumer. En effet, rompre avec les cigarettes pour commencer l'année 2010 pourrait être la chose la plus avisée et la plus saine pour les accros à cette substance.
Nombreux sont ceux qui ont déjà essayé d'arrêter de fumer et qui ont eu des difficultés à y parvenir, c'est pourquoi, l'assistance d'un membre du corps médical reste importante voire indispensable. Nul ne peut nier que les médecins jouent un rôle essentiel dans cette démarche en prêtant la main à ceux qui ont pris la sage décision de mettre un terme à cette pratique.

Se faire aider par un médecin
Les spécialistes le confirment dans une enquête approfondie réalisée au Moyen Orient et en Afrique du Nord par un laboratoire pharmaceutique. Donnant leur opinion sur le tabagisme et le sevrage tabagique, neuf médecins sur dix pensent que fumer est plus dangereux pour la santé à long terme que d'autres facteurs tels que l'obésité, le manque d'exercice, la consommation d'alcool ou l'usage de stupéfiants. Presque tous les médecins interrogés estiment qu'aider un patient à arrêter de fumer fait partie intégrante de leur rôle. Mieux encore, il a été prouvé que le soutien apporté par un médecin augmente les chances de renoncer au tabagisme et ce, pour la simple raison que ces spécialistes disposent de toute une gamme de traitements pour aider ceux qui désirent sérieusement arrêter de fumer. Ils recommandent également la méthode qui convient le mieux à celui qui décide de rompre avec les cigarettes. D'où l'importance de voir un médecin au début du nouvel an 2010.
Dans cette optique, plusieurs médecins sont unanimes sur le fait que " le commencement d'une nouvelle année offre une bonne occasion à ceux qui veulent prendre soin de leur santé et arrêter de fumer ". Ils ajoutent qu'"il est vrai que de nombreuses personnes se remettent à fumer à cause des symptômes de sevrage de la nicotine, mais il n'en reste pas moins que la décision initiale d'arrêter et la mise en pratique de cette décision représentent un pas dans la bonne direction ". Ils expliquent par ailleurs que la nicotine présente dans le tabac engendre une très grande dépendance tout en créant chez le fumeur un besoin insatiable, aussi bien physique que psychologique. C'est la raison pour laquelle, de nombreux fumeurs, malgré leurs bonnes intentions, ne peuvent surmonter les symptômes de sevrage et renoncer au tabagisme. Même parmi les fumeurs qui réussissent à se libérer de leur dépendance, nombreux sont ceux qui rechutent. La dépendance au tabac est un problème chronique, récurrent, physique et psychologique qui fait qu'arrêter de fumer est à la fois nécessaire et difficile. Donc, l'intervention d'un médecin améliore les chances du fumeur de réussir son sevrage par le biais d'une évaluation, d'un traitement et d'un soutien appropriés.
Sana FARHAT
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Dr Sophia Bousnina, pneumologue tabacologue à l'hôpital Mohamed Tahar Mâamouri Nabeul : 30 à 40 % des fumeurs réussissent leur sevrage
Le Temps : Quel rôle pourrait jouer le médecin pour aider les accros à la cigarette à rompre avec cette habitude ?
Dr Sophia Bousnina : Certes, le médecin joue un rôle important dans l'assistance des fumeurs à rompre avec les cigarettes. Mais je tiens à dire qu'il ne faut pas les culpabiliser parce qu'il y a des moyens pour les aider à arrêter de fumer. L'année 2009 a été déclarée celle de lutte contre le tabac, 2010 sera celle de lutte contre le cancer. Je considère qu'il est plus important d'intervenir à deux niveaux à savoir : la prévention et le traitement. Le premier volet, la prévention, doit être réalisée auprès des adolescents et même avant cette phase, c'est-à-dire chez les écoliers âgés de 11 et 12 ans. Il faut leur apprendre à dire non à la première cigarette et à imposer leur personnalité.
Pour ce qui est du volet curatif, je dois dire qu'il y a plusieurs moyens pour aider les accros à arrêter de fumer.

En quoi consistent-ils ?
Pour les fumeurs relativement dépendants une prise en charge psychologique peut être suffisante. C'est une décision à prendre par le concerné qui sera facile à aider une fois décidé à arrêter les cigarettes. D'ailleurs, il a dépassé dans cette phase le volontariat d'où l'importance de ne pas le mettre en situation d'échec. Il s'agit du rôle du médecin tabacologue. La prise en charge psychologique fait partie de ses prérogatives. Nous parlons dans ce cadre de la thérapie cognitivo-comportementale qui se base sur deux volets, aider le fumeur à prendre conscience de cette dépendance et le soutenir dans la lutte contre la dépendance psychologique.
Le spécialiste dans le domaine l'aide également à être indépendant physiquement et ce en prescrivant le traitement substitutif nicotinique, la varenicline.

Quel est le taux de réussite de l'aide au sevrage contre le tabagisme ?
Le taux de réussite est de 30 à 40 %. Nous avons pu enregistrer ce résultat dans l'unité d'aide au sevrage contre le tabac créée dans l'hôpital Mohamed Tahar Mâamouri à Nabeul depuis 2008. Je trouve même que c'est un succès, car presque la moitié des 400 personnes qui ont consulté ont pu arrêter de fumer.

Quelle est la tranche d'âge qui est la plus intéressée ?
Les consultants sont aussi bien des étudiants que des adultes à la quarantaine. Le bouche à oreille a très bien fonctionné dans la région de Nabeul, car plusieurs fumeurs viennent volontairement. Nous assurons deux consultations chaque semaine et nous sommes à l'écoute des patients. D'ailleurs la consultation dure une demi-heure.
Mais je tiens à préciser que les femmes sont quasi-absentes de nos consultations bien qu'elles soient aussi nombreuses à fumer. Elles sont réticentes car elles ont peur de se montrer dans cette unité et avouer par conséquent qu'elles fument.

Le coût du traitement est-il un facteur démotivant ?
Nous offrons la boîte d'initiation comme nous donnons les boîtes d'entretien à ceux qui manifestent une grande volonté à arrêter de fumer ou les patients les plus motivés. Nous jouons également sur un autre facteur, à savoir le prix d'achat des cigarettes par rapport aux frais du traitement. Mieux encore, nous assurons le suivi après la consultation même par téléphone pour nous assurer que les fumeurs ont rompu avec les cigarettes définitivement.


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