* "Dangereuse escalade de la violence" Le Temps-Agences - L'armée israélienne a tué hier six Palestiniens, trois en Cisjordanie et trois dans la bande de Gaza à la frontière avec Israël, faisant craindre un regain de violence. C'est la première fois depuis la fin de l'agression israélienne qui a fait 1.400 morts dans la bande de Gaza il y a près d'un an, qu'un aussi grand nombre de Palestiniens sont tués par l'armée israélienne en un seul jour. En Cisjordanie, trois militants du Fatah --le parti du président palestinien Mahmoud Abbas--, impliqués selon l'armée israélienne dans le récent assassinat d'un colon israélien, ont été tués lors d'une incursion de l'armée israélienne à Nabouls (nord). Dans la bande de Gaza, trois Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens. Selon des sources palestiniennes, les victimes sont des ferrailleurs ramassant des bouts de métal près de la clôture séparant l'enclave palestinienne d'Israël. Une porte-parole de l'armée israélienne a affirmé quant à elle que les trois hommes avaient eu un "comportement suspect", alors qu'ils "rampaient vers la clôture", dans une zone dont l'accès est interdit par l'armée israélienne. Anan Subuh était un militant des Brigades des martyrs d'Al Aqsa, un groupe armé lié au Fatah mais pratiquement autonome. Les deux autres étaient des militants du Fatah, selon un responsable des services de sécurité palestiniens. Le porte-parole de l'administration militaire israélien, Peter Lerner, a reconnu quant à lui que les trois hommes n'avaient pas ouvert le feu, mais a souligné qu'ils étaient "armés et dangereux". L'armée israélienne a retrouvé sur les lieux deux pistolets et deux fusils d'assaut M-16 ainsi que des chargeurs, qui ont été montrés à la presse. Jeudi, un colon israélien avait été retrouvé mort dans son véhicule criblé de balles sur une route entre les colonies juives d'Einav et Shavei Shomron, près de Nabouls. L'Autorité palestinienne a dénoncé une "dangereuse escalade de la violence" de la part d'Israël qui, selon elle, compromet la sécurité et la stabilité instaurées ces deux dernières années par les services de sécurité palestiniens dans les territoire occupés. Le Hamas, a rejeté dans un communiqué la responsabilité de ces morts sur l'occupation israélienne.