Les sites informatiques appartenant aux établissements publics et institutions privées ne sont pas ? l'abri de piratage. Le hacking (piratage informatique) pourrait intervenir aussi bien ? court qu'? moyen terme. Les conséquences : « elles sont identiques ? la crise financi?re mondiale qui sévit en ce moment», explique-t-on. C'est la raison pour laquelle la sonnette d'alarme a été tirée ? l'occasion du Forum arabe sur « la sécurité des échanges électroniques et l'Infrastructure ? clef publique (ICP), tenu fin janvier ? Tunis ? l'initiative de l'organisation arabe des technologies de l'information et de la communication (AICTO), sous le patronage de la Ligue des Etats Arabes, avec le concours de la Banque islamique de développement, a recommandé de garantir la reconnaissance mutuelle entre les structures de certification électronique des pays arabes et le reste des pays du monde. Dans un rapport final, le forum a appelé ? l'exploitation commune des syst?mes informatiques, outre la coordination des politiques de sécurité et la participation aux travaux de normalisation dans le domaine de la sécurité informatique et les échanges électroniques au niveau international. Les autres recommandations ont insisté sur l'importance de renforcer la confiance informatique afin de promouvoir le commerce électronique et le M-commerce (commerce par téléphone mobile) et de coordonner les efforts et les législations pénales dans les pays arabes dans le domaine du crime cybernétique Il s'agit aussi d'harmoniser les lois relatives ? la certification électroniques ? celles de l'Union européenne, l'objectif étant de faciliter l'intégration économique régionale outre la coordination au niveau local, régional et international. Double problème Durant deux jours (du 25 au 27 janvier 2010), plusieurs conférenciers et experts ont abordé plusieurs th?mes liés ? « la signature électronique et l'infrastructure ? clef publique (la cha?ne de confiance électronique, les applications de l'ICP Microsoft,…) », « les aspects juridiques et institutionnels et les solutions de l'infrastructure ? clef publique (Arbitrage et r?glement des litiges pour les transactions de commerce électronique, cadre législatif de la certification électronique,…) », «la veille technologique » et « la sécurité cybernétique, la protection des infrastructures de base des informations et la garantie des échanges électroniques (les techniques de protection des réseaux de télécommunication, la confiance et la sécurité dans l'utilisation des TIC et l'importance de la coopération régionale et internationale, …) ». Une table ronde a été organisée, également, autour du projet «Vers une meilleure interopérabilité dans la région arabe et un Arab PKI Forum » projet issu des travaux du Sommet Economique et Social Arabe (Koweit, 2009). Les participants ont pu, ? cette occasion, prendre connaissance de l'état des lieux des structures de certification électronique, de commerce et d'échanges électroniques, ainsi que le cadre réglementaire organisant le secteur dans la région arabe et dans les le monde. Les états arabes ont souffert jusqu'? la fin des années 90 d'un double probl?me : la censure d'Internet et ceci pour des raisons de "sécurité interne". Mais pire encore, le retard pris au fil des années d? au délabrement d'infrastructures achetées du temps de Mathusalem. Il n'est donc pas étonnant que ces états-l? ne poss?dent pas encore une certaine "dépendance" ? l'informatique. Et que le pourcentage de personnes concernées et passionnées par les réseaux soit faible. Ils ont souligné l'importance de tirer profit des opportunités offertes par le secteur des TIC dans la minimisation du risque d'attaque informatique contre les sites officiels constitue une menace réelle», ajoutant : «Jusqu'au jour d'aujourd'hui, il n'existe pas un programme propre ? notre pays, d'o? la crainte de voir les syst?mes informatiques des différentes entreprises et institutions piratés ou attaqués par des hackers». Risques et enjeux M Mohamed Naceur Ammar, ministre des Technologies de la communication, a relevé que ce forum constitue un rendez-vous important pour appuyer la réflexion sur le rôle majeur des ICP dans un climat de confiance, précisant que la stratégie nationale de promotion du secteur des TIC ainsi que des transactions électroniques vise durant les cinq prochaines années ? porter la capacité de connexion de la Tunisie au réseau international ? hauteur de 100 Gbits/s ? l'horizon 2014 au lieu de 27,5 actuellement, l'entré en exploitation des réseaux GSM de troisi?me génération outre le programme de connexion des zones industrielles par fibres optiques. Mme Khadija Ghariani, secrétaire général de l' AICTO, a indiqué que l'objectif visé est d'identifier les besoins et les compétences arabes et l'encouragement des investissements arabes et étrangers dans la région arabe dans le domaine des TIC, faisant remarquer que l'organisation aspire ? ce que la région arabe tire profit des expériences et solutions présentées ? l'occasion de cette manifestation ? laquelle participent d'éminents experts internationaux. M, Chadli Neffati, secrétaire général adjoint de la Ligue des Etats arabes a, ? cet effet, appelé les pays membres ? renforcer leur collaboration avec l'Organisation qui regroupe tous les acteurs, ? savoir, secteurs privés et organisations régionales et arabes opérant dans le domaine des technologies de la communication et de l'information. M. George Sadowsky, membre du conseil d'administration d'Icann, a souligné la navigation sans contrôle, ni garde-fous peut générer des risques pour les utilisateurs, d'o? la nécessité d'assurer la sécurité des applications et des syst?mes informatiques des gouvernements. Et ce, en mettant en place un plan d'action pour se protéger. L'enjeu est autant de lutter contre des formes multiples de délinquance informatique, ce qu'on appelle la cybercriminalité, que de mettre fin ? une situation qui co?te pour chaque Etat pas moins de 90 milliards de dinars de manque ? gagner. Créée en janvier 2008, AICTO se positionne en tant que structure de recherche, d'étude et de gestion des projets adoptés au cours des réunions du conseil de l'organisation, en coordination avec les équipes de travail arabes liées aux conseils de la ligue des états arabes. L'organisation constitue un espace arabe de rencontre et d'échange d'expertises pour les entreprises, les instances privées, publiques et les chercheurs et ?uvre ? la concrétisation des recommandations issues du sommet arabe de Damas (mars 2008), du sommet économique et social arabe, Kowe?t (2009) ainsi que ceux du sommet mondial sur la société de l'information (SMSI) (Gen?ve 2003 et Tunis 2005).