La sortie dès le premier tour de notre Equipe nationale de la CAN 2010 continue d'interpeller notre vécu. Il est donc urgent de se projeter vers l'avenir, question de mieux saisir l'opportunité du présent ! Précoce, envisageable, inévitable, l'élimination de notre Onze national de la CAN 2010 dès le premier tour a sonné comme une raclée pour le foot tunisien, plongé, il est vrai, dans le doute après le triste épisode du Mozambique. Deux échecs aussi retentissants l'un que l'autre, même si l'élimination du Mondial nous a davantage assommés que l'élimination dès le premier tour de la CAN 2010 nous a inquiétés. Délimiter les responsabilités ! Qui est le responsable de la situation dans laquelle se débâte aujourd'hui notre sport numéro 1 ? S'il est de prime abord facile de trouver des boucs émissaires à cette fâcheuse position dans laquelle notre foot est relégué, il est toutefois foncièrement urgent d'ouvrir le dossier de notre foot dans une démarche réflective. Aujourd'hui, sans trop tarder, question de mieux agir dans l'avenir. Pourquoi sommes-nous devenus, nous qui étions cités en exemple de réussite aussi bien pour le bon fonctionnement de nos structures que dans la gestion technique, de notre Equipe nationale notamment, sommes-nous devenus criardement mauvais dans les deux ? Il est une évidence qui saute aux yeux. Sans vouloir personnifier aucunement le sujet, disons que depuis le départ du Bureau fédéral, avec à sa tête Hamouda Ben Ammar, les personnes qui se sont succédé à la tête de la Fédération n'ont pas pu, ou su, entretenir les acquis réalisés. Leur tort, est surtout de s'être focalisé sur la forme davantage que sur le fond. En d'autres termes, ils ont oublié que les structures sont montées pour mieux asseoir la planification. Paradoxalement, ces messieurs ont planifié, juste pour s'asseoir ! Travailler la base ! S'il est vrai que notre Equipe nationale reste la vitrine de notre football et le baromètre de son succès et/ou de son échec, il n'en demeure pas moins vrai que le foot doit forcer son identité des clubs qui restent, eux, les premiers acteurs. Et ici, nous n'insisterons jamais assez sur l'urgence d'instaurer des normes de fonctionnement qui s'alignent à tout le monde. Grands clubs comme petits. Seulement, il ne faut pas occulter une vérité que l'évidence fait mine d'ignorer. Le professionnalisme est davantage une pratique qu'une forme. Il doit être donc assimilé à son environnement, économique et social notamment. Et là le bât blesse extraordinairement !