La dame au volant de sa voiture en compagnie d'un ami. Elle s'est arrêtée dans un parking à proximité du Stade Olympique d'El Menzah. Il était quatre heures du matin. Le couple était entrain de discuter quand soudain une voiture s'arrêta à leu niveau et ses trois occupants y descendirent pour cerner la voiture du couple alors que le quatrième était resté à les attendre. Le compagnon de la dame quitta la voiture pour leur demander ce qu'ils voulaient. Il s'est présenté en tant qu'agent de l'ordre. Les trois assaillants rétorquèrent qu'ils l'étaient également. Un des trois jeunes intrus a pris place à côté de la dame en s'installant dans la voiture. Après avoir discuté avec elle, il lui a subtilisé de son sac à main ,un téléphone portable ainsi que la somme de 600 Dinars. C'est du moins la teneur de la plainte déposée par cette dame au poste de police. Elle a expliqué que l'intrus a essayé d'attenter à sa pudeur en tripotant certaines parties intimes de son corps. Ce qui l'a poussé à quitter sa voiture pour aller chercher un taxi au bord de la route. Lors de sa déclaration elle a fourni les noms et l'adresse de ses agresseurs. Elle les a reconnu puisqu'ils étaient tous y compris la fille du même quartier. Le compagnon de la dame a également témoigné. Il a déclaré avoir vu l'inculpé assis à côté d'elle en train de, subtiliser le téléphone ainsi qu'une somme d'argent, du sac à main qu'il a jeté par la suite, sur la banquette arrière de la voiture. Les quatre jeunes hommes ont été arrêtés , par les agents de la brigade criminelle. Ils ont déclaré avoir passé ensemble la soirée dans un des hôtels de Gammarth. A la fin de la soirée ,vers trois heures du matin et alors qu'ils avaient pris le chemin du retour à leurs domiciles, ils sont passés du côté du stade olympique et là par pur hasard ils ont rencontré la dame en question, qu'ils connaissaient puisque habitant le même quartier qu'eux. Ils se sont arrêtés et garé leur voiture à proximité de celle de la fille. Le conducteur est resté dans la voiture tandis que les trois autres se sont dirigés vers la fille afin de connaître les raisons qui l'ont poussé à roder dans un parking à une heure aussi tardive. L'alcool y aidant ils s'étaient permis quelques obscénités. Ils ont déclaré avoir quitté les lieux dès que la fille est allée au bord de la route à la recherche d'un taxi. Ils ont nié l'avoir volée. Inculpés pour vol manifeste et attentat à la pudeur, ils ont été traduits en état d'arrestation devant la chambre criminelle du tribunal de première instance pour répondre de leur forfait. A l'audience, ils ont nié totalement avoir volé la plaignante. Ils ont reconnu s'être arrêté et avoir tenu une discussion avec elle sans toutefois la voler ou essayer de porter atteinte à sa personne. C'était leurs déclarations devant le juge, chacun a donné le détail de ses moindres gestes. Trois avocats se sont relayés pour défendre les accusés. Ils ont mis en cause les déclarations de la plaignante et son compagnon,à cause des multiples contradictions qu'on pouvait déceler. Par ailleus,les investigations ordonnées par le juge d'instruction ont démontré que le portable volé a été utilisé par la plaignante plusieurs jours avant et après cette fameuse soirée., selon l'état des communications fourni par la compagnie qui attribué la ligne téléphonique. Il n'y a aucun doute la dessus. Dans ces conditions et si le téléphone portable déclaré volé a été utilisé par son propriétaire légal, l'accusation de vol n'a plus aucune existence juridique. Un des avocats a précisé qu'il est allé au fond des choses en vérifiant les numéros appelés. Il s'agit bien de numéros utilisés avant l'incident et bien entendu après l'incident, d'où la certitude que seule la propriétaire est celle qui était concernée par ces appels. Les autres avocats défendant les autres inculpés ont pratiquement plaidé dans le même sens que leurs confrères. Ils ont demandé au juge de considérer les faits juste comme étant ivresse et tapage nocturne Après les délibérations le tribunal a condamné chacun des quatre inculpés à une peine de deux ans de prison ferme.