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L'amour au temps du choléra…
Chronique
Publié dans Le Temps le 14 - 02 - 2010

Une histoire aussi belle, aussi douloureuse que celle racontée par Gabriel Garcia Marquez, tiendrait-elle la route par les temps qui courent ? Ce n'est pas si sûr… Car, quel amour pourrait résister aussi fort, au passage des ans, à la trahison, et à l'oubli, pendant cinquante ans, sans déposer les armes et s'avouer vaincu, faute d'être nourri par un espoir, fût-il infime, d'être un jour payé de retour ?
Stendhal parlera de « Sublimation », de « cristallisation », pour expliquer le fait qu'une passion puisse grandir, au point de transcender tous les clivages, élevant l'être aimé à la manière d'un Dieu, devant lequel plus rien n'a d'importance, devenant ainsi l'unique raison de vivre de celui qui ne fait que se prosterner mentalement devant la personne qu'il porte en adoration, au point que toute vie, en dehors de cet amour-là, n'est plus possible. Comme le pauvre poète de Marquez, amoureux pendant cinquante ans de la même femme, qui lui avait certes un jour juré un amour éternel, mais qui l'a très vite oublié au profit d'un médecin richissime qui lui a conté fleurette, et l'a conquise. En deux temps trois mesures. Aujourd'hui, on célèbre l'amour, comme une vulgaire « marchandise » qu'il s'agit d'écouler au plus vite, un certain 14 février de chaque année, pour s'empresser de l'oublier aussi vite, le jour d'après, remisant au placard, cadeaux et babioles, avec la satisfaction du devoir accompli, sachant que si le cœur y est, c'est juste pour l'occasion. Histoire d'être dans le ton. Tendance « marketing » oblige. Mais le bel amour, celui qui résiste à tout y compris à lui-même, et se vit comme un don entier de sa personne fait à l'être aimé, dans l'abandon le plus total de son être, existe –t-il encore ? Par le biais de l'art du moins, il n'est pas permis d'en douter. Dans la mesure où il ne peut être que transcendance. Et en ce sens, combien même elles seraient inspirées du réel, les histoires d'amour qui émeuvent le plus sont celles dont l'art justement a su s'emparer, avec intelligence et bonheur, pour léguer à la postérité, quelqueschefs d'œuvre inoubliables, lesquels nous feront rêver longtemps… Et ceux qui viendront après nous aussi. Et peut-être que par un juste retour des choses, l'amour qu'on traque à travers un roman, un film, une poésie, viendra à son tour à notre secours, effleurer comme par magie, du bout des doigts un bout de cœur, pour le réveiller à ce qui fera toujours qu'une vie, quelle qu'elle soit, vaille la peine d'être vécue. Rien que pour ce moment-là…

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