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Kamel Ben Amor rompt le silence
Publié dans Le Temps le 11 - 03 - 2010

* " Tunisification de l'effectif : ce discours est faux xénophobe et aura exercé des répercussions sur le groupe "
*
" Je refuse de démissionner et j'irai jusqu'au bout de mon mandat. Pour moi, cela s'appelle sens du devoir "
*
" Dommage que M. Hamdi Meddeb ait mal interprété mes propos. Benzarti appartient à l'Espérance. Par les temps qui courent, il est le seul à pouvoir tenir l'Equipe nationale. Aucun étranger n'y réussira "
L'échec cuisant de l'équipe nationale au seuil de la qualification à la coupe du monde 2010 et son élimination amer au premier tour de la dernière CAN, reste en travers de la gorge de tous les Tunisiens.
Le dossier du foot fur dès lors ouvert, l'unique ordre du jour dans la rue, du simple citoyen au pouvoir de tutelle en passant par les médias.
Le déclin de notre football est, désormais au cœur de toutes les préoccupations. Il devient le sujet brulant et incontournable du moment. Ignares et érudits, profanes et avertis, versent leur colère sur un homme, un seul, Kamel Ben Amor, le président de la FTF.
Vilipendé, conspué, on n'a pas cessé de faire le procès de l'homme jugé injustement coupable.
Bouc émissaire de choix d'une débandade, somme toute collective. Désigné unique fautif dans la débâcle qui se tramait depuis un bon bout de temps à cause d'un cumul de gaffes. L'homme fait preuve de stoïcisme. Il résiste, persiste et se juge investi d'une mission qu'il compte honorer jusqu'au bout, refusant de jeter le tablier.
La leçon du limogeage de Coelho et de l'investiture de Faouzi Benzarti sous la pression du public et des médis a été, sans doute, bien assimilée par l'homme.
Il estime qu' " il faut instaurer un peu de civisme dans les mœurs sportives. J'ai été élu pour quatre ans et j'irai jusqu'au bout de mon mandat ".
" Sérieux, responsable et légaliste " comme il aime à se définir, Kamel Ben Amor subit la tempête sans se laisser ébranler.
Il sait encaisser et contre les attaques sans faillir et sans s'attarder sur les bruits de couloirs et les bavardages des coulisses!
Concentré sur son sujet et conscient des exigences d'une fin de championnat qui s'annonce houleuse, il a choisi de ne point se défiler.
Le courage de l'homme est à louer!
Il s'avère difficile de travailler dans une ambiance infecte et souillée.
Il est terrible d'être la cible constante des attaques et l'objet de critiques virulentes.
La tourmente médiatique, les langues maléfiques, l'environnement caustique et l'animosité du public n'entravent guère le moral de Kamel Ben Amor qui s'enorgueillit du soutien de ses proches et amis.
" Je ne suis pas un homme seul et encore moins triste ou malheureux. Je me sens abruti dans un monde du foot abject où personne ne respecte plus personne.
Chacun est libre de ses sentiments et peut aimer ou ne pas une personne mais le respect est un devoir. Je suis encore le président de la FTF et en tant que tel j'ai droit au respect! "
Kamel Ben Amor a bu l'élixir jusqu'à la lie mais il est exclu pour lui d'abdiquer parce convaincu qu'un responsable " doit respecter ses engagements et les contrats en vigueur ".
Il nous livre dans cette interview vérité les enseignements de son expérience, le pourquoi de certaines décisions, l'effet néfaste du déferlement des passions autour du ballon rond et de sa " surmédiatisation", les maux dont souffrent le football et les remèdes pour une éventuelle guérison et la fin de sa carrière de responsable sportif en juin quand il sera parvenu au terme de sa mission.
" Mon investiture est tout à fait légitime et légale "
-Le Temps: Votre première expérience en tant que responsable sportif était aux Cheminots dans les années 80. Que vous a-t-elle appris.
-Kamel Ben Amor: J'y ai découvert la défaite, si difficile à gérer. Un responsable peut trouver le discours adéquat une fois ou deux puis il devient impuissant et aussi abattu que ses joueurs.
D'un autre côté, l'échec pousse les sportifs à une meilleure concentration et le dirigeant se doit de l'aider à rebondir à travers un plan d'action.
Nous avons fini par construire une belle équipe qui pratique du beau football.
La gestion d'un groupe est aussi un apprentissage de tous les jours. En sport, on ne s'arrête jamais à la limite de ses moyens.
On cherche toujours à se transcender et à aller au-delà de ses possibilités.
-Q: Le 24 juin 2008 signe un évènement important dans votre vie : votre investiture à la tête de la fédération en remplacement de M. Sioud démissionnaire. Sa démission ne vous a pas mis le puce à l'oreille quant à la lourdeur de la tâche.
-R: Il est évident que la tâche était très difficile mais il n'y avait aucune raison pour qu'on parte tous.
-Q: Pourtant votre investiture était considéré illégitime. Elle s'est appuyé sur l'article 29 du règlement intérieur qui n'est pas en harmonie avec les statuts de la FTF, selon lesquels le vice président ne peut remplacer le président qu'en cas d'empêchement ou d'absence temporaire et ne parle pas de démission. Or un texte subsidiaire ne peut pas être plus étendu qu'un texte source.
-R: Ma présidence est tout à fait légitime. J'ai eu la chance de faire partie de la commission qui a discuté l'actuel statut de la FIFA. Il s'agit tout simplement e l'interprétation du mot empêchement. Dans son sens large, il englobe la démission. Je suis un homme légaliste, qui veille toujours à la légalité de ses actions. Dans ma tête, il n'ya aucun flou : la démocratie y est étroitement liée à l'application des lois et des réglementations en vigueur.
Les textes ont, d'ailleurs, été ratifié par la majorité des clubs.
La tutelle et la FTF ne m'auraient jamais laissé travailler dans l'illégalité.
-Q: Le débat autour de cette question n'a-t-il pas jeté le discrédit sur votre investiture.
-R: Je dirai qu'il y'a eu perturbations vis-à-vis de l'opinion publique mais qu'au sein du bureau, on n'a pas eu de problèmes et encore moins de doutes!
" La décision et la responsabilité doivent aller de pair "
-Q: La décision de limoger Coelho, qui ne venait pas de vous, était elle une bonne décision ?
-R: En général, je suis un homme pragmatique mais l'élimination de la phase finale de la coupe du monde alors qu'on était premiers m'a complètement estomaqué.
Je suis resté 20 minutes sidéré, dans un monde irréel et incapable de réaliser la triste réalité. Un responsable ne prend jamais ses décisions à chaud. Mais il ne faut jamais prendre le silence pour de la bêtise. Dans ma tête, Coelho devait partir, non parce qu'il n'était pas bon. Au contraire, c'est un grand entraineur mais il ne pouvait aucunement continuer à travailler dans les conditions d'alors.
-Q: Ne trouvez vous pas que son limogeage et la désignation de Faouzi Benzarti étaient des décisions irrationnelles destinée à satisfaire l'opinion publique et les médias?
En France aussi, le public demande la tête de Domenech mais le président Escalettes l'a maintenu au poste.
-R: Nous n'avons pas le même environnement!
C'était une période de perturbations où tout le monde naviguait à vue d'œil. Vous savez le plus grand mal qui ronge le football tunisien ce sont les interférences. Plusieurs parties se mêlent aux décisions mais une seule personne en assume la responsabilité. Alors que j'estime que l'une des clés de la réussite est que la décision et la responsabilité vont de pair et ne doivent aucunement sortir de leur sphère!
Nous travaillons avec la rue et tout le monde à son mot à dire quand il s'agit de l'équipe nationale.
-Q: Pourtant, vous êtes le seul à en payer les pots cassés.
-R: J'assume mais ce qui me fait mal c'est qu'il y'ait eu des centaines de discussions et autant d'écrits sans réellement mettre le doigt sur le véritable mal, sans soulever les problèmes de fond.
-Q: Votre faute ne résidait elle pas dans le fait d'avoir déclaré que l'équipe était prête, avant la CAN, alors que ce n'était pas le cas.
-R: Dans les combats les plus inégaux, on ne part jamais perdant. J'ai toujours dit que nous voulions aller le plus loin possible et c'était vrai. Dans une compétition, toutes les équipes jouent à fond leur chance et provoquent la chance s'il le faut. Il est impératif de tenir un discours motivant aux joueurs.
" Ma seule satisfaction c'est l'ambiance au sein de ce groupe "
-Q: Et qu'avez-vous pensé du nouveau leitmotiv appelant à la " tunisification " de l'effectif.
-R: C'est un discours qui m'a fait très mal. Il est faux xénophobe et a eu des répercussions terribles sur le groupe et son homogénéité. Ces fauteurs de troubles ne mesurent aucunement la portée de leurs paroles.
Il a fallu tenir le discours contraire pour ne pas créer des scissions au sein de l'équipe.
Mais j'aurai souhaité que ceux qui disent cela aient eu l'occasion de constater par eux-mêmes l'excellente ambiance dans le groupe. D'ailleurs, c'était mes seuls moments de plaisir de voir la complicité entre les joueurs et l'amitié qui les lient.
-Q: quelle est la différence, selon vous, entre les joueurs formés en Tunisie et ceux qui l'ont été à l'étranger.
-R: La seule différence est que les seconds sont de véritables professionnels. Ils ne se laissent pas griser par les victoires ni ne trop affectés par les défaites. Après une demi-heure du match, ils sont déjà dans le futur. Ils pensent à leurs prochains entraînements et à leur engagement.
-Q: Pourquoi avez-vous pris la décision de maintenir Faouzi Benzarti à la tête de l'équipe nationale sans en aviser la tutelle ni le président de l'EST, Hamdi Meddeb qui a manifesté son mécontentement.
-R: Faouzi voulait une chance à la tête de l'équipe nationale et non un simple rôle de bouche trou et il la mérite. Mais j'étais ferme sur un point; plus question de cumul. Il doit, d'abord, s'arranger avec le club qui l'a engagé, l'EST. Je voulais me concerter avec Hamdi Meddeb qui a mal interprété mes propos. Sinon, je ne pense pas que Faouzi Benzarti est la propriété privée de l'EST.
Je pense qu'aucun entraîneur étranger ne peut travailler, en ce moment en Tunisie. Faouzi Benzarti est l'homme de la situation. Il faut l'aider et le laisser travailler, lui assurer un environnement propice et lui donner un bon staff technique.
" Je ne peux pas dire que j'ai failli, que je n'ai pas été à la hauteur !"
-Q: vous avez refusé de démissionner malgré la pression : courage excessif, entêtement abusif, réaction d'orgueil, décision collective ou simples instructions.
-R: Un homme intelligent fait son " mea culpa " au quotidien. J'ai toujours écouté les autres et cherché des éléments d'enrichissements pour prendre des décisions.
On affirme que j'ai échoué, je le concède mais dites moi ce que j'aurai dû faire et que je n'ai pas fait !
Je défie quiconque puisse capable de répondre à cette question!
Nous subissons une ambiance infecte où les actes les plus anodins sont amplifiés démesurément.
Cela ne veut pas dire que je me disculpe. Je me considère viscéralement lié à ce groupe. Je l'aime et il m'aime. Entre ce qui se dit et ce que j'ai fait, je ne peux pas dire que j'ai failli ou que je n'aie pas été à la hauteur.
Je pense qu'il faut enraciner le civisme dans les mœurs sportives. J'ai été élu pour quatre ans et j'irai jusqu'au bout de mon mandat.
Je ne peux pas partir en pleine saison.
S'il ne tenait qu'à mes désirs personnels, je partirais volontiers. Mais un responsable se doit d'assumer, d'encaisser et d'endurer les pires injustices.
Il y'a un ordre public, des présidents qui ont investi dans ce championnat, des joueurs et des arbitres.
C'est moi qui ai cherché ce poste, personne ne me l'a donné.
Je suis investi d'une mission et je l'accomplirai jusqu'aux dernières secondes.
-Q: Vous pensez avoir fait l'objet d'une campagne de dénigrement ?
-R: Sans aucun doute!
Il y'a beaucoup de règlement de compte qui se font désormais en direct.
" Le grand mal qui ronge le sport c'est son hypermédiatisation !"
-Q: Les problèmes du foot viennent, selon vous, de :
* une direction technique marginalisée?
Non, le programme de travail existe mais il est insuffisant. Il faut avoir de bons projets pour aller chercher les moyens.la direction technique s'occupe essentiellement des jeunes et de la formation et elle fait plus ou moins son boulot. Plusieurs points restent à parfaire dont la musculation chez les jeunes, l'infrastructure à leur disposition et les méthodes de travail. Par contre le directeur technique ne s'occupe pas de l'équipe A sauf si la coopération est spontanée entre lui et l'entraîneur en chef de l'équipe fanion.
* une focalisation sur l'équipe A tout en négligeant les jeunes?
Aucunement! Personne dans le monde arabe ne fait autant de stages que nos équipes jeunes. Mais il n'y a aucune couverture médiatique de leur activité. Donc les gens ne le savent pas.
* Du responsabilité des clubs ?
Un grand problème à tous les niveaux. Je plains mes collègues présidents de clubs. La tache est quasi impossible!
* Du manque de moyens et a difficulté à trouver des Sponsors ?
On a mis en place les 15 dernières années les moyens qui sont à présent essoufflés. Il faut trouver autre chose.
Nous sommes à 1/20 des moyens d'un pays comme l'Algérie.
Pour le sponsoring, ça devient de plus en plus pénible.
L'image du foot est devenu tellement sale qu'elle en devient invendable!
* De la rupture totale entre les différents bureaux de la FTF ?
Personnellement, je construis toujours sur ce qui a été déjà fait. Nous n'avons rien mis en cause des anciennes méthodes de travail sauf l'instauration d'un championnat de la catégorie junior. Ce qui est une bonne chose et ne manquera pas de donner ses fruits et la division de la nationale C ce qui n'est pas une bonne chose!
* Des médias?
Je suis très mal placé pour en parler parce que tout ce que je pourrai en dire sera mal interprété! Je constate tout de même que le football s'est détérioré depuis cinq années avec le changement du paysage médiatique.
Trouvez en une corrélation totale ou partielle!
* De la fuite des responsables de valeur?
Les bons responsables ont fui et ceux qui restent ne tarderont pas à le faire.
Prenez le cas de Moez Driss et vous comprendrez tout.
C'est un problème sérieux, la tutelle ne peut pas continuer à l'ignorer. Il faut arrêter l'hémorragie et savoir éradiquer le mal. Il faut dire stop : aux dépassements et aux attaques personnelles contre les gens qui ne font que servir le sport, donner de leur temps et de leur argent.
Le grand mal qui ronge ce sport c'est son hypermédiatisation. Les excès ne peuvent être que nuisible.
Le public est bon enfant, il est composé d'une majorité de jeunes, facilement manipulés.
Le culte effréné du résultat en est un autre non moins important.
* De l'arbitrage?
L'arbitrage n'est pas malade contrairement à ce que certains veulent faire croire. La désignation est devenue un problème d'état plus que la prestation des arbitres. Et si on faisait la comparaison entre la moyenne des erreurs commises par nos arbitres et celle des plus grands championnats européens. S'il y'a une grosse différence, ouvrons le dossier arbitrage!
Q: Quel est votre avenir en tant que responsable sportif.
R: je prends ma retraite en juin et c'est définitif!
Je n'ai jamais cherché à être sous les feux des projecteurs et cette publicité qu'on m'a faite est tout a fait gênante pour moi. Je ne suis pas un très grand communicateur et ça m'a lésé quelque part.
Q: comment vous envisagez l'après Kamel ben Amor et l'avenir du foot?
R: je ne suis aucunement pessimiste. Dans le foot, on récolte rapidement les fruits du travail. Il suffit de s'y atteler et donner la priorité à l'équipe olympique et patienter pendant quatre ans. Il faut penser à la coupe du monde 2014 et travailler en conséquence.
Q: Votre expérience à la tête du bureau fédéral a fait de vous:
Plus rapidement
-Un homme seul ? " Non "
-Un homme triste ? " Non "
-Un responsable désabusé ? " Non "
-Un responsable aigri ? " plutôt abruti "
-Vous a grandi ? " Non "
-Vous a beaucoup appris ? " Non "
-Vous a rendu cynique ? " Non "
-Vous a rempli de regrets ? " Je n'ai jamais de regrets! "
Recueillis par Aida Arab Achab


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