Des délégations d'une vingtaine de pays africains se rendront prochainement en Tunisie. L'objectif des organisateurs de l'événement est d'ouvrir de nouvelles brèches pour écouler les produits tunisiens à forte valeur ajoutée dans des pays à importante demande. C'est sous le haut patronage du Président de la République que la rencontre de partenariat Afrique –Tunisie aura lieu à la mi-avril prochain au siège de l'Union Tunisien du Commerce, de l'Industrie et de l'Artisanat (Utica). Ayant auparavant le nom de SIS (Salon Internationale des Services), la rencontre bi-annuelle prend cette année, après avoir sauté l'an 2008, une autre envergure et targue d'être un rendez-vous destiné aux professionnels et aux décideurs tunisiens et africains opérant dans le secteur des services et des technologies d'information et de communication, soit un nouveau créneau, des plus porteurs. Ce rendez-vous tire son importance non seulement du nombre de participants attendus, mais aussi de la qualité de ses organisateurs. Il s'agit d'une liste qui comprend le Centre de Promotion des Exportations (CEPEX), la Banque Africaine de Développement (BAD) et la nouveauté cette année, comme nous l'a expliqué Mme Chafia Chalbia, désignée Commissaire Générale de l'événement provient « de l'incorporation du secteur privé dans toutes les phases de l'événement, de l'organisation au sponsoring passant par le financement et le parrainage ». Et c'est à partir de son engagement que le secteur privé a convaincu les organisateurs de tenir les rencontres dans son fief, à savoir le siége de l'Utica. La rencontre ambitionne d'offrir de nouvelles perspectives de développement des relations Sud- Sud tout en ciblant les acteurs indispensables à la mise en place d'une réelle stratégie de coopération internationale. Cette nouvelle approche orientée vers l'innovation et l'efficacité des contacts, vise à impulser davantage le partenariat gagnant- gagnant avec les pays africains par une recherche ciblée des opportunités qui vise à enrichir les échanges économiques et commerciaux. A cette rencontre seront attendus des ministres, des hauts responsables et directeurs généraux des pays invités, ainsi que des décideurs, exportateurs, acteurs institutionnels et des hommes d'affaires tunisiens et africains. Tout ce beau monde aura l'opportunité d'être mis en contacts directs avec les bailleurs de fonds et les partenaires internationaux de développement d'envergure à l'instar de la BAD, la Banque Mondiale, la Banque Islamique de Développement, la Banque Européenne de Développement ainsi que d'autres tels que la FADES et la BADEA. Ces bailleurs de fonds permettront, par leur présence, de discuter le financement de projets dans une vingtaine de pays ayant confirmé leur participation à la Rencontre. Il s'agit bel et bien de délégations venant du Bénin, du Burkina Faso, du Cameroun, du Cap Vert, du Congo/Brazzaville, du CongoKinshasa, de la Côte d'Ivoire, du Djibouti, du Gabon, de la Gambie, de la Guinée, du Madagascar, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Nigeria, de la République Centrafricaine, du Rwanda, du Sénégal, du Sierra Leone, du Soudan du Tchad et du Togo. Ces délégations auront l'opportunité pendant deux journées de discuter et de négocier avec les représentants d'entreprises tunisiennes toutes les possibilités de coopérations dans différents domaines, tels que l'ingénierie, les travaux publics et les équipements collectifs, la gestion de l'eau, l'aménagement du territoire, l'électricité et l'électrification, l'éducation ainsi que et bien évidemment les technologies de l'information et de la communication. Les raisons pour lesquelles tant de pays participent à cette rencontre semblent être claires, ils ont suffisamment de connaissances du secteur des services en Tunisie, un secteur fort d'un taux de croissance de 17.7%, qui contribue à hauteur de 42,7% au PIB national et assure 25,5% des exportations tunisiennes. Le secteur des services emploi 49% de la population active, ce qui explique le fait qu'il est doté d'un savoir faire confirmé et d'une expertise qualifiée témoignant des prestations répondant aux normes et aux standards internationaux. Les participants étrangers savent très bien le potentiel de ce secteur en Tunisie, et il semble être logique qu'ils viendront massivement participer à une telle rencontre. Il leur est évident que les prestations des entreprises tunisiennes ne manquent de rien de ce que peut tout autre entreprise de toute autre nationalité leur fournir, et ils savent aussi très bien qu'ils leur est plus simple de copier les expertises des entreprises tunisiennes que de le faire avec des entreprises d'autres nationalités. Le partenariat avec l'Union Européenne et la confiance de cette dernière représentent certainement un autre gage de sécurité pour les entreprisses africaines pour venir chercher des partenaires tunisiens dans des domaines qui leur sont vitaux. Les entreprises tunisiennes et leurs représentants vont être devant une occasion en or en se trouvant en face à face, ici même à Tunis, avec les délégations de cette vingtaine de pays africains, ce qui leur permettrait de nouer de nouvelles relations et ainsi d'agrandir leur portefeuille client dans l'objectif d'exporter leur savoir-faire dans des pays qui représentent, de nos jours, un terrain fertile d'affaires. La balle est actuellement dans le camp des entreprises tunisiennes actives dans les secteurs ci-dessous mentionnés pour faire de leur mieux et convaincre leurs différents particpants de leurs expertises et de leur know how.