La société "Adwya" a annoncé un chiffre d'affaires de 51 millions de dinars en 2009, soit une augmentation de 23 % par rapport à 2008. La production de la société a cru, au cours de la même période de 12,4%. Mme. Baya El Matéri El Annabi, vice-directrice générale d'"Adwya", a indiqué lors d'un point de presse que la société produit 23% de médicaments génériques et 77 % des médicaments sous licence. Elle a justifié la régression des résultats financiers de la société de 52% en 2009, par les pertes de change résultant de la régression de la valeur du dinar face à l'euro et au renchérissement du coût des matières premières nécessaires à l'industrie pharmaceutique, lesquelles sont importées en devises. La société a commencé à exporter des médicaments en 2009 et prévoit de les développer en 2010 vers la Libye, l'Algérie, le Yémen et l'Afrique sud saharienne, a précisé Mme El Annabi. Le chiffre d'affaires d'"Adwya" devrait atteindre 54 millions de dinars et les bénéfices, 4,8 millions de dinars en 2010. ++++++++++++++++++++++ Finances Séminaire annuel de l'Amen Bank La situation dans la zone euro préoccupe les banquiers tunisiens Devenu un rendez- annuel, Amen Bank a organisé hier son séminaire annuel évoquant dans sa version 2010 « La gestion de devises : Nouvelles approches ». Ce séminaire organisé dans le siège de la Banque a disséqué certaines évolutions qu'ont connues les marchés monétaires suite à la crise financière vécue durant les dernières années. Il a été en effet opportun pour les intervenants lors de ce séminaire de revenir sur plus d'un événement ayant marqué l'actualité économique en général et financière en particulier ces deux dernières années. Ceci sans pour autant empêcher plus d'un cadre de la Banque de s'exprimer sur les éventualités attendues dans la scène financière internationale, sans pour autant ignorer la réalité de l'Amen Bank et surtout de présenter la panoplie de produits financiers que la banque propose à ses clients, entreprises ou particuliers. Inaugurant les travaux de cette rencontre, M.Ahmed El Karm, Vice- Président- Directeur Général d'Amen Bank a souligné que, comme en 2009, l'année 2010 sera elle aussi difficile, notamment pour la monnaie européenne (Euro), qui, depuis le déclanchement de la crise en Grèce, a accusé une baisse de 13% par rapport au Dollar. Ceci a été accentué entre autres par les spéculateurs qui jouent contre l'Euro alors que les richesses sont en train d'être créées ailleurs dans le monde, ce qui rendrait encore la tâche difficile devant les dirigeants européens pour contrôler les taux de chômage puisqu'on n'est pas capable d'assurer des taux de croissance forts. Selon le responsable banquier, la situation est encore plus précaire dans les pays du sud de l'Europe, des pays fragilisés par l'endettement (entre 110 et 120%), notamment les PIGS (Portugal, Grèce, Irlande et pour l'Espagne) qui « dont quelques uns d'entre eux risquent la faillite d'Etat », a encore précisé Ahmed. Al Karam. Les stratégies de sortie de crise suivies par les pays de la zone ne sont pas les mêmes. On trouve par exemple une Allemagne qui compte le plus sur un modèle basé sur la promotion des exportations contre un modèle français qui se base sur la consommation ». Ces éléments ainsi que d'autres témoignent, souligne encore le vice-président d'Amen Bank de l'incapacité de la zone Euro à soutenir sa monnaie, ce qui l'a poussé à conseiller la Grèce à faire appel aux instances internationales dans sa quête de financement. Le Vice-Président de la Banque a par ailleurs écarté toutes éventualités de dissolution de la Zone Euro et c'est tant mieux pour la Tunisie qui est dans cette Union Européenne un partenaire privilégié sur plus d'un front, mais surtout un partenaire économique. La situation de la finance en Tunisie a tenu la route, a encore souligné A. El Karam répond à un « schéma de croissance prudent, surtout qu'après la crise personne ne pouvait songer à une croissance rapide ». La baisse des exportations tunisiennes représente « un grand défi vu la situation de l'Europe ». Et c'est selon le même responsable « le moment pour chercher de nouveaux débouchés d'export, notamment en Afrique Sub-saharienne qui n'absorbe que 1% des exportations tunisiennes ». Ce qui est vrai en Europe l'est aussi en Tunisie, à en croire le responsable d'Amen Bank puisque « le taux de chômage ne pourra être réduit qu'avec un taux de croissance de 6% à 7% ». HT ++++++++++++++++++ Bonne évolution d'Amen Bank Malgré cette situation loin d'être stable, Amen Bank a connu une « très bonne évolution en 2009 ». Le total bilan de la banque a enregistré une augmentation de 25% en 2009, les engagements envers les clients ont connu un bond de 26%, « des engagements ayant touché tant aux entreprises qu'aux particuliers », a souligné encore A. El Karam qui a aussi mentionné que l'évolution de la rentabilité a progressé de 15%, ce qui a permis la consolidation des ratios de l'Amen Bank. Le séminaire a aussi permis aux dirigeants de la banquer de présenter une panoplie de produits « innovateurs et répondant aux exigences des hommes d'affaires et des entreprises exportatrices tunisiens ». ++++++++++++++++++++ Délocalisation Continental : des postes à 137 euros par mois en Tunisie Le fabricant de pneumatiques Continental a proposé à ses salariés de l'usine de Clairoix dans l'Oise, licenciés dans le cadre d'un plan social, des postes au sein du groupe en Tunisie à 137 euros par mois afin de respecter le Code du travail, provoquant l'indignation lundi de la CGT du site. "C'est une obligation légale. Ce n'est en rien révélateur de l'ampleur des moyens mis en oeuvre pour le reclassement des salariés", a expliqué un responsable de la communication du groupe. Il a souligné notamment que 544 programmes de formation, dont les trois quarts de plus de 500 heures, avaient été mis en place pour une partie des 1.120 salariés de l'usine fermée début 2010. "Il y a une obligation de proposer tout poste disponible en interne correspondant aux compétences des salariés et pour lesquels la langue n'est pas une barrière", a-t-il précisé. Il faisait référence à la jurisprudence Olympia, le fabricant de chaussettes condamné en mai dernier à verser 2,5 millions d'euros d'indemnités à d'anciens salariés pour ne pas leur avoir proposé un reclassement en Roumanie. "Nous sommes pris entre le marteau et l'enclume", a dénoncé ce responsable, espérant une évolution prochaine du Code du travail. Selon lui, l'entreprise s'expose soit à des poursuites devant les tribunaux si elle ne propose pas ces postes, soit à l'indignation du grand public si elle fait ces propositions jugées indécentes. Le délégué syndical CGT de l'usine, Xavier Mathieu, a cependant dénoncé "une provocation de la direction à l'égard des salariés de Continental". "Quel cynisme ! Même les Tunisiens ne veulent pas de ces postes" payés 137 euros bruts par mois pour travailler en 3x8, a-t-il lancé. (Source : lePoint.fr) ++++++++++++++++++++++ Energies renouvelables La Tunisie va exporter de l'électricité solaire sous la mer Les 43 pays de l'Union pour la Méditerranée qui participeront à la réunion prévue le 25 mai prochain au Caire vont plancher sur un projet ambitieux et colossal : il s'agit d'acheminer vers l'Europe l'énergie solaire produite dans le Sahara d'ici quelques décennies. Des scientifiques travaillent déjà sur un projet dénommé Transgreen, qui sera au menu des discussions, lors de la prochaine réunion des ministres de l'Energie des pays de l'Union pour la Méditerranée. Dans les objectifs assignés, les participants vont finaliser un plan solaire, pour importer de l'énergie solaire des pays du Sud de la Méditerranée vers ceux du Nord. Il s'agit d'un énorme projet relevant des meilleures œuvres de science fiction. Des fournisseurs et des gestionnaires d'électricité ainsi que des fabricants de matériel haute tension y seront associés. Il faut signaler qu'une double ligne en courant alternatif d'une capacité de 1.400 mégawatts traverse actuellement la Méditerranée, sous le détroit de Gilbratar. Le projet Transgreen devra être prêt dans les prochaines années et il ira de pair avec un autre projet nommé Desertec, où il s'agit de construire une trentaine de centrales thermiques (et non photovoltaïques) dans le Sahara, lesquelles pourraient fournir jusqu'à 15 % de l'énergie consommée en Europe et rapporter des bénéfices conséquents aux pays du pourtour méditerranéen, dont la Tunisie. Le projet reliera la Tunisie et la Sicile avec des câbles sous-marins. Dix-sept partenaires industriels ont uni leurs forces dans le projet Desertec, soutenus par le gouvernement allemand, l'Union européenne et Greenpeace. Reste donc à mettre en place les infrastructures qui achemineront cette énergie solaire vers les pays du vieux Continent, d'où la nécessité de déployer le projet Transgreen. Consultant auprès de l'Union pour la Méditerranée, Patrick Le Berrigaud a commenté cet événement en ces termes : « des scientifiques travaillent sur ce projet, mais nous en sommes encore aux balbutiements, d'autant plus que la Méditerranée étant un écosystème fragile, il faudra prendre toutes les précautions environnementales nécessaires pour faire passer autant de câbles sous les eaux. » Le projet Transgreen rassemblera des fournisseurs d'électricité, des gestionnaires de réseaux électriques et des fabricants de matériel haute tension. Ce projet sera en tout cas de longue haleine, avec une première étape prévue de 2010 à 2012 consistant en une vaste étude de faisabilité. Transgreen a été conçu comme complémentaire au projet allemand Desertec, qui vise à créer d'ici 40 ans un vaste réseau d'installations éoliennes et solaires en Afrique du nord et au Moyen-Orient. Le consortium Desertec compte déjà 17 partenaires, dont l'italien Enel et le français Saint-Gobain. L'objectif de Transgreen serait de fournir un « schéma directeur pour les investisseurs », dans l'optique d'une augmentation de la production d'électricité renouvelable, en particulier solaire, sur le pourtour méditerranéen. Le Plan solaire prévoit la construction de capacités de production d'électricité « bas carbone », notamment solaire, de 20 gigawatts (GW) à l'horizon 2020. Une partie de cette électricité (5 GW) aura pour vocation d'être exportée vers l'Europe. L'heure est maintenant venue de faire de cette vision une réalité. Pour y parvenir, une coopération intensive entre les différentes parties et cultures impliquées est nécessaire afin de pouvoir créer une base solide pour la réalisation d'investissements dans les technologies touchant aux énergies renouvelables et aux réseaux électriques interconnectés. Il faut maintenant travailler sur les conditions économiques, techniques et réglementaires qui doivent être remplies, pour réussir ce projet…