A est un commerçant à revenu moyen qui trime toute la journée pour pouvoir gagner un petit bénéfice. Malheureusement il devait faire face à plusieurs créanciers, ce qui à la longue lui rendait la vie difficile. Il trouvait des fois refuge auprès de certaines personnes. Chacun l'aidait à sa façon, qui par conseils, qui matériellement. Parmi ceux là un certain S. un ami de longue date lui venait en aide à chaque fois que le besoin se faisait sentir. Un jour au moment où il allait regagner son domicile, A s'était rendu compte de la disparition de son porte-documents. Il contenait tous ses papiers personnels avec en plus, deux chèques lui appartenant et qu'il devait verser ce jour-là au profit d'un de ses créanciers. Quelques jours plus tard il fut avisé par la banque qu'un chèque lui appartenant a été rejeté pour deux raisons : insuffisance de provisions et signature non conforme. Après vérifications, il s'est avéré que le chèque a été présenté à l'encaissement par S. A n'en croyait pas ses yeux. En faisant la relation entre la disparition du porte-documents et le chèque présenté à l'encaissement, il s'est assuré qu'il s'agissait d'un vol perpétré par son ami. Il est allé déposer une plainte contre S Arrêté, ce dernier a essayé de se disculper en prétendant que le chèque en question se trouvait parmi ses papiers personnels et il s'est trompé en le présentant à l'encaissement croyant qu'il s'agissait de son propre chèque. Il a été traduit devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis accusé de vol, de falsification de signature. Devant le juge il a réitéré ses déclarations données au cours de l'enquête préliminaire. Il a affirmé n'avoir jamais eu l'intention, ni de voler et encore moins de falsifier. Son avocat a essayé de convaincre les juges que son client n'avait aucune mauvaise intention et que l'affaire se limitait à une confusion par laquelle le chèque en question s'est trouvé parmi ses documents. D'ailleurs dès qu'il a été avisé de la situation il a régi vite en payant par espèces son créancier et régler le problème. Après les délibérations, l'accusé a été déclaré coupable des faits incriminés et condamné à 5 ans de prison ferme.