Cette affaire date depuis l'année 2003. L'inculpé qui comparait en état d'arrestation devant la chambre criminelle du Tribunal de 1ère instance de Tunis est un ancien directeur administratif et financier d'un groupe de quatre sociétés. Il est accusé d'avoir tiré à son profit un chèque d'un montant de 1600 Dinars. Il est également accusé d'avoir falsifié la signature du directeur de la société plaignante. Cette affaire de chèque pour lequel il est jugé remonte à l'année 2003. Force est de constater que l'inculpé a quitté son poste en 2004 . Autrement dit il a continué à travailler une année après cette affaire avant de démissionner. Devant le juge l'accusé a déclaré avoir tiré plusieurs chèques en son nom . De part sa fonction , Il devait faire face à des règlements en espèces et surtout il s'occupait de régler le salaire des employés. Il a déclaré au juge avoir tiré en son nom une trentaine de chèques entre chèques bancaires et chèques postaux. En ce qui concerne le chèque de 16OO Dinars, l'accusé a demandé revoir les registres des comptes comptables. " Si je voulais abuser de la confiance de mes employeurs j'aurai pu, a-t-il déclaré, détourner des sommes beaucoup plus importantes ". " En ce qui concerne les signatures, Il faut noter qu'il s'agit de signatures déposées auprès des banques et de la poste. Je ne peux encaisser de chèques que lorsque la signature de mon patron est validée par la personne chargée de la caisse. " a-t-il encore précisé. L'avocat de la défense a essayé de rassembler les éléments pouvant disculper son client. L'expertise faite sur les chèques stipule qu'il ne s'agit pas de la signature du directeur soit, mais elle ne mentionne pas non plus qu'il s'agit de la signature de l'accusé. Ensuite y avait-il eu réellement une intention de la part de son client de voler ? Non, rétorque l'avocat, car s'il voulait s'approprier de l'argent il aurait pu le faire par des sommes beaucoup plus importantes qu'il avait touchées auparavant. Pour conclure, il s'est étonné que l'enquêteur considère son client en fuite depuis l'année 2004, alors qu'il travaillait régulièrement. Il avait changé d'adresse et ne savait pas qu'il faisait l'objet de poursuites. Il a prié le tribunal de déclarer son client non coupable et de lui rendre sa liberté. Le tribunal ayant suivi la thèse de la défense, prononça l'acquittement de l'accusé.