Encore une affaire d'émigration clandestine dans laquelle est impliquée cette fois une jeune dame. Elle a fait l'intermédiaire entre des jeunes candidats désireux de partir à l'aventure et le prénommé AS résidant dans une ville du sud du pays qui se chargeait de les envoyer en un premier temps dans un pays voisin puis d'autres personnes se chargeraient de les emmener illicitement vers la Sicile. C'est par l'intermédiaire de son cousin que la jeune dame a appris qu'un certain AS était à la tête de ce réseau. La jeune dame a pu entrer en contact avec lui. Lui dénicher des jeunes candidats à l'émigration clandestine et de lui envoyer des mandats à chaque fois qu'elle réussissait à trouver des candidats. 30 jeunes ont réussi à travers cette frauduleuse opération à se déplacer. Chaque opération coûtait la somme de 2500 Dinars. C'est à la suite d'un échec d'une opération que les enquêteurs sont arrivés à arrêter la jeune Dame résidant dans un des quartiers de la capitale. AS demeure jusqu'à présent en fuite. L'enquête a abouti à l'inculpation de K la jeune dame qui a reconnu lors de l'enquête préliminaire son inculpation dans ces opérations en avouant avoir fait l'intermédiaire entre les jeunes et le prénommé AS à qui elle a envoyé des mandats. Elle a été traduite devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis pour répondre de son forfait. Interrogée par le juge, elle s'est rétracté en niant totalement avoir participé a ce genre d'opérations et qu'elle ignorait tout de cette affaire. Elle a déclaré que le prénommé AS à qui elle envoyait des mandats était un agent transitaire. Elle a déclaré qu'elle faisait du commerce avec sa sœur et que cette dernière devant l'obligation de payer les droits de douane chargeait AS un transitaire afin de s'occuper des modalités de payement.Ce fut la raison pour laquelle, ajouta-t-elle, que K lui envoyait des mandats. Le juge lui a rappelé qu'elle avait pourtant reconnu lors de l'enquête préliminaire le rôle qu'elle avait joué dans ces opérations, elle a répondu qu'elle n'était pas dans son état normal et qu'elle était sous l'effet d'une dépression et qu'elle a même subi des soins dans un centre hospitalier. Son avocat a tracé le chemin parcouru par sa cliente dans sa carrière professionnelle qui a fait preuve d'honnêteté, sans avoir commis aucune opération frauduleuse. C'est par un concours de circonstances qu'elle s'est trouvé impliquée dans cette affaire alors qu'elle voulait aider sa sœur. L'avocat a remis au juge tout un dossier contenant toutes les félicitations qu'elle avait reçu durant sa carrière professionnelle et a prié les juges d'en tenir compte et de prononcer l'acquittement. il sollicita les circonstances atténuantes, au cas où ils seraient convaincus de sa culpabilité ,d'autant plus qu'elle na pas d'antécédents judiciaires et que c'est la première fois qu'elle se trouve au box des accusés. Après les délibérations l'accusée a été condamnée à une peine de Trois ans de prison ferme.