Cette affaire concentre six personnes en état d'arrestation, treize en liberté provisoire et cinq en liberté en fuite. Ils sont poursuivis pour : - Consommation, détention et trafic de drogue - Pour consommation, Détention et trafic de drogue - Organisation d'une association de dealers à échelle internationale - Réservation et utilisation de lieux pour l'exploitation des produits stupéfiants - Importation et exportation de produits stupéfiants dans le but de les commercialiser Des informations parvenues à la Brigade des stupéfiants précisaient l'existence d'une association de malfaiteurs dont les membres participaient d'une manière collective à la consommation, au trafic illicite de la drogue à grande échelle. Le Ministère public a demandé l'ouverture d'une enquête. Celle-ci a permis l'arrestation d'un certain Adel C. C'est le présumé Boss de cette association. Une descente à son domicile a permis aux enquêteurs de mettre la main sur une énorme quantité : l'équivalent de Cinq kilogrammes du produit qu'on prénomme ZATLA et des sommes importantes d'argent. Son interrogatoire a permis l'arrestation de tous les membres de ce réseau. L'instruction a permis de connaître les procédés utilisés par les dealers qui leur permettaient de donner libre cours à leurs activités illicites dans l'impunité la plus totale. C'est grâce à la vigilance des auxiliaires de la justice qu'ils ont été mis hors d'état de nuire. Adel a commencé à consommer le produit depuis l'année 2008. Voyant que l'exploitation de ce produit à but commercial pourrait rapporter gros, il a décidé de tout faire pour l'octroi de grosses quantités. C'est par l'intermédiaire d'un certain KH qu'il pu trouver un dealer résident à Sousse . Ce dernier lui a fourni 5 kg de Zatla contre la somme de 7500 Dinars. Une fois en possession du produit, il s'est dirigé vers la capitale auprès d'un certain Tarak plus connu sous le pseudonyme de Libyen. Il lui a vendu la marchandise pour l'équivalent de 12.000 Dinars soit un gain de 5000 Dinars. Huit mois plus tard il a renouvelé la commande mais en passant de 5 à 10 Kg de ce produit. Il a payé 15000 Dinars. Il l'a revendu de la même manière au Libyen avec un bénéfice de 8500 dinars. La fois d'après c'était également 10 Kg opérés de la même façon et lui rapportant le même gain. Cette dernière opération s'est déroulée deux mois avant son arrestation. Tous les inculpés dans cette affaire ont été impliqués à des degrés différends. Certains ont été incarcérés, d'autres ont été laissés en liberté provisoire et d'autres n'ont pas encore été arrêtés. Parmi les inculpés une dame mariée, gérante d'un fond de commerce dans la cité périphérique de la capitale Cité Ettadhamen ». K.R. Lors de son interrogatoire elle a nié son appartenance au monde des dealers. Elle a nié toute implication dans cette affaire. Elle a déclaré avoir été surprise de voir les policiers débarquer chez elle pour l'arrêter et fouiller son domicile. Au cours de son interrogatoire, elle a été confrontée aux déclarations de l'inculpé principal Adel. Ce dernier a déclaré à la police qu'il a, à maintes reprises, négocié avec elle des opérations de ventes illicites. Au cours de l'instruction, elle a été confrontée à ses déclarations données au cours de l'enquête préliminaire où elle a reconnu les faits qui lui étaient reprochés. Elle a fait savoir qu'à la suite de l'incarcération de son mari et sa condamnation à une longue peine de prison pour les mêmes motifs, elle a pris sa relève et s'est même déplacée à maintes reprises en Algérie où elle a contacté un des dealers sur place qui l'a ravitaillée à maintes reprises. Ces opérations lui ont rapporté la somme de 37.400.000 dinars. Cela lui a permis de s'approprier un fond de commerce à la cité sus indiquée et par la même avoir donné à la famille de son mari emprisonné la somme de 20.000 Dinars. Elle a changé de domicile et s'est déplacée à la cité Etadhamen où elle a poursuivi son commerce avec Adel. Plusieurs transactions ont été effectuées par l'inculpée qui ne faisait que se déplacer en Algérie pour se ravitailler et mettre par la suite la marchandise en circulation sur le marché local. Le rapport de fin d'enquête relate en détails les rôles joués par chaque membre de ce réseau. L'affaire a été traitée par la 3ème chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis. Ont comparu les inculpés en état d'arrestation. Ceux qui étaient en liberté n'étaient pas présents à l'audience. Les convocations à l'audience ne leurs étaient pas parvenues. Un des avocats de l'inculpé Adel a demandé au juge la possibilité de mettre devant le tribunal la marchandise saisie à savoir l'équivalent de 5kg. L'avocat a déclaré que cette énorme quantité n'a pas été visualisée par le juge d'instruction. De ce fait et vu la gravité du cas il serait préférable pour tous les intervenants de voir de près cette marchandise saisie. Cela n'est pas courant dans les procédures en vigueur toutefois le juge a décidé d'étudier cette demande à la fin de l'audience pour désigner la date de la prochaine audience.