Suite à notre débat ayant pour thème " sélectionneur national, quel profil ? " publié dans notre édition d'hier, ci-après la position de Abdelaziz Ben Abdallah, ex-président du Club Sfaxien concernant ce sujet : " Je considère qu'il est important, voire même impératif que le nouveau sélectionneur national soit un ancien international ayant de surcroît, fait longue carrière avec la sélection de son pays. Cette condition est vitale en ce sens que un ex-international est bien placé pour comprendre l'ambiance générale dans une sélection et saisir ses mécanismes. Bien sûr qu'il lui faut les diplômes nécessaires mais tout compte fait ce ne sont pas en définitive les diplômes qui font un bon entraîneur. Il lui faut par contre satisfaire à d'autres conditions : l'expérience, une grande connaissance du football, de l'intelligence et une forte personnalité. Il doit être en effet, un homme de poigne, sans être pour autant cassant, pour pouvoir bien diriger un groupe. Un entraîneur, à quelque niveau qui soit, est d'abord, et surtout un meneur d'hommes. Maintenant à savoir si je préfère qu'il soit Tunisien ou un étranger je répondrais que, sur la scène nationale, je ne vois pas vraiment un technicien ayant la stature adéquate pour entraîner la sélection, à l'exception bien sûr de Faouzi Benzarti. Obligatoirement il sera un étranger et je dirai tant mieux dans la mesure où un technicien étranger connaît mieux que quiconque la mentalité de joueurs tunisiens, vivant en Europe et qui représentent une bonne part de l'effectif. Sans compter qu'un technicien étranger est moins complaisant qu'un Tunisien dans le choix des convoqués et la composition du onze rentrant. Un étranger donc, mais ayant de préférence exercé en Afrique l'habitant à avoir une idée précise sur le football dans le continent et une connaissance de la mentalité du joueur local ".