«Ma reconduction? Oui je m'y attendais» - Il n'était pas, pour autant tombé, en disgrâce quand le bureau fédéral décida le licenciement de la totalité du staff technique de la sélection. Sa reconduction comme adjoint (en compagnie de Ferid Ben Belgacem) du nouveau sélectionneur national, Faouzi Benzarti, est une marque de confiance renouvelée en ce jeune technicien qui, mieux est, a été chargé de conduire l'Equipe Nationale des locaux à la prochaine CHAN devant se dérouler au Soudan du 4 au 25 février prochain. Sami Trabelsi nous a fait part de ses impressions suite à sa nouvelle investiture qu'il perçoit comme une lourde responsabilité « personne n'a droit à l'erreur désormais par ces temps où notre football a besoin plus que jamais de la conjugaison des efforts de toutes les parties concernées pour qu'il puisse retrouver rapidement sa place au soleil » Entretien : LeTemps : Vous venez d'être reconduit au poste d'entraineur national adjoint. Franchement vous vous attendiez à ce qu'on fasse de nouveau appel à vous? S.Trabelsi : A vrai dire je m'y attendais un peu car quand à chaque fois que j'étais seul maitre à bord je me suis tiré convenablement d'affaire Pour être plus explicite à cet égard ? J'ai pu qualifier l'équipe nationale des joueurs locaux pour la phase finale de la prochaine CHAN au Soudan. Sous ma direction l' Equipe Nationale ‘'A'' a été l'auteur d'une honorable sortie face à son homologue tricolore au stade de France (match nul sur le score de un but partout). Autre facteur qui plaidait en ma faveur: les relations excellentes imprégnées de respect et de considération que j'entretenais avec les responsables et les très bons rapports que j'ai tissés avec les joueurs. Comment percevez-vous cette nouvelle marque de confiance placée en vous par le bureau fédéral Il s'agit d'une lourde responsabilité et je ne ménagerai aucun effort pour être à la hauteur de la confiance placée en moi. Bien sûr que le métier d'entraineur nécessite une lucidité d'esprit de tous les instants, une poigne de fer et une solide formation. J'ai beaucoup appris en matière de discipline et je continue d'apprendre. Tout comme je suis en train d'améliorer mes connaissances en effectuant des stages de formation. Deux stages m'attendent le premier dans un club anglais et le deuxième dans un club italien. Faouzi Benzarti séléctionneur national on ne te demandera pas de nous donner votre avis sur ce choix mais de nous dire ce que pourrait être son apport pour le groupe à la lumière de l'expérience que vous avez vécue en tant que son assistant lors de la précédente CAN qui s'est déroulée en Angola ? Bien que l'Equipe Nationale n'ait pas répondu aux attentes des Tunisiens, il y a lieu de noter que sous la férule de Faouzi Benzarti le groupe a beaucoup gagné en discipline et en motivation. Seulement la période au cours de laquelle il prit en mains la sélection était bien courte et il était très difficile dans les conditions qui prévalaient alors de faire mieux. C'est la première fois, je pense, que Benzarti se voit accorder suffisamment de temps pour pouvoir effectuer le travail de longue haleine et méthodique attendu de lui. Mais Benzarti ne pouvait pas à lui seul mettre sur pied une sélection performante s'il ne dispose pas de bons joueurs. Et seul un championnat de haut niveau est susceptible d'en fournir. Or notre compétition n'est pas, ces dernières années, de la meilleure espèce et il ne faut pas s'étonner que les joueurs de qualité ne font plus légion dans nos contrées. Nos clubs doivent prêter davantage d'intérêt à la formation des jeunes, assurer une meilleure stabilité de leurs staffs techniques. L'état de nos terrains doit s'améliorer ce qui devrait aider à soigner la qualité de notre football. L'entreprise comme on peut le constater est collective et toutes les parties y doivent être totalement impliquées. Quelle estimation faites-vous des chances de notre qualification pour la phase finale de la CAN 2012 ? Là où en sont les choses il faut être réaliste et reconnaitre que notre qualification, sans être compromise, est devenue difficile puisque cette qualification passe inéluctablement par une victoire face au Malawi sur son terrain. Nous gardons une chance et nous allons tout faire pour la défendre chèrement jusqu'au bout. Mais en attendant les échéances de la CAN, celle plus proche de la CHAN qui se déroulera au Soudan du 4 au 25 février prochain, pointe son nez. Comment voyez-vous venir notre première participation à cette compétition surtout que vous avez été chargé de diriger la sélection dans cette joute? Bien que créée récemment cette compétition est en train de gagner en intérêt puisque les pays africains commencent à lui accorder une importance accrue. Nous concernant nous comptons aller le plus loin possible et réussir le parcours escompté de nous qui sera synonyme d'un nouveau départ pour notre football sur la scène internationale.