Aujourd'hui c'est la finale. Et une finale de Coupe représente l'apothéose et symbolise la fête du football et du sport en général. Et plus que jamais, cette année, nous nous attendons à ce que le football recouvre sa vocation première, sa vocation ludique et la force d'un spectacle intense mais dépassionné. Avant hier soir, "Tunisie 7" réunissait un panel de personnages de premier plan dans les sphères du football et du sport en général. Il s'agissait d'établir un diagnostic pour un football qui enfante la violence, qui déborde sous l'emprise des passions exacerbées. Et plus que jamais cette saison, nous avons constamment eu droit aux images d'une violence hélas banalisée, d'une vindicte outrancière, l'irrépressible horde des lanceurs de fumigènes et des casseurs écervelés. Ce sont pourtant nos enfants, nos jeunes et il est établi qu'ils n'ont pas de repères et cela fait que le football devient une sorte d'exutoire. Pouvoirs publics, autorité de tutelle, clubs, responsables et comités des supporters ont dès lors besoin de communiquer, de se concerter. Il faudra pour cela changer d'approche, recentrer et redéfinir le sens de l'attachement aux couleurs du club et donc encadrer les supporters. C'est aussi notre responsabilité à nous, nous autres médias, écrits et télévisuels. Nous sommes conscients d'avoir failli là où nous devions replacer l'éthique dans son cadre solennel. Il est temps justement que le football se fonde dans la culture sociale. Et normalement la fête de cet après-midi, animée par deux équipes sympathiques et imbues de fair play devrait en matérialiser l'ancrage. Et c'est faisable. Comme le théâtre, le football est une école de vie.