Le management d'Attijari Bank a tenu, mardi 27 mai, une communication financière, au cours de laquelle M. Hassen Bertal, directeur général de la Banque, accompagné de M. Moncef Chaffar, président du conseil d'administration, ont annoncé que leur institution a réussi au cours de 2009, à réaliser des performances qui dépassent dans plus d'un volet les prévisions fixées, avec notamment un produit net bancaire de 147,9 millions de dinars outre un résultat net de 46,8 millions de dinars. Attijari Bank Tunisie est une filiale d'AttijariWafaBank, qui se présente comme « le premier groupe bancaire et financier du Maghreb et qui occupe le 7ème rang des banques africaines ». Le groupe compte 11 mille collaborateurs, 1396 agences au Maroc, 149 agences en Tunisie, 217 agences en Afrique de l'Ouest, 9 autres en Afrique Centrale ainsi que 58 points de vente en Europe et au Moyen Orient. En Tunisie, Attijari Bank compte 1475 collaborateurs, 7 centres d'affaires, 7 box de change ainsi que 138 GAB (Guichet Automatique Bancaire). L'année 2009 a été synonyme d'ouverture de 12 nouvelles agences. Un nouveau système informatique en place et des performances à envier Selon le management, l'année 2009 a surtout permis à la Banque d'élargir et d'optimiser son offre. Notamment à travers l'enrichissement de l'offre produits et services à la clientèle (particuliers, professionnels et entreprises), outre une revue des produits et services existants « devenus plus adaptés aux besoins du marché ». Mais ce qui a été le plus important aux dirigeants de la banque à annoncer, est la mise en place du Global Banking « Delta ». « Une solution qui permettra à la banque de placer le client au centre de ses intérêts ». Cette solution que la banque a mis un peu plus de trois années à peaufiner permettra de gérer et de faire le suivi des comptes de sa clientèle en temps réel grâce à un système d'information « qui laissera la porte ouverte à toute innovation » a aussi indiqué M. Bertal. L'un des autres faits phares de la communication financière, c'est l'annonce de la réussite de la Banque de situer son ratio de solvabilité à 9,2%, « mieux que ce qui était attendu et en concordance avec les indications de la Banque Centrale de Tunisie», a aussi précisé M. Bertal. En termes de chiffres, Attijari a réussi en 2009 à améliorer l'ensemble de ces indicateurs financiers. Ainsi, les dépôts de la clientèle ont crû de 2 410 millions de dinars en 2008, à 2 798 millions en 2009. Le total bilan a grimpé à 3 477 millions de dinars en 2009, des 2 839 millions de dinars enregistrés en 2008. C'est ce qui a permis au PNB (Produit Net Bancaire) de la banque de passer de 128,5 millions de dinars enregistrés en 2008, à 147,9 millions de dinars en 2009. Idem pour le RBE qui est passé de 59,9 millions de dinars en 2008, à 69,4 millions de dinars en 2009, enregistrant ainsi une croissance de 16%. C'est ce qui a permis au résultat net de la banque de passer de 40,7 millions de dinars en 2008, à 46,8 millions de dinars en 2009. Selon le management d'Attijari, les ratios enregistrés en 2009, ont tous tendu vers le positif, à l'exception d'un seul, celui du total des actifs classés (objectif atteint à 93% seulement par rapport aux prévisions). Sinon, a aussi indiqué M. Bertal, l'ensemble des ratios de la banque est à envier. Le taux de provisionnement de la banque s'est situé à la fin de 2009 à 64,2%, le coût du risque net (crédit) s'est situé à 0,78% à la même date, quant au taux de contentialité il s'est situé à 8,4%. Le ratio de liquidité a pour sa part baissé de 128% en 2008, à 116% en 2009, alors que le ratio de solvabilité a grimpé de 4,61% en 2008, à 9,20% en 2009. Pour ce qui est du comportement de l'action « Attijari » sur la place de Tunis, M. Bertal a indiqué qu'« elle colle presque à la réalité de la banque ». C'est grâce à une action qui a triplé de valeur en marge de deux années, en passant de 7,3 dinars à la fin de 2007, à 13,720 dinars à la fin de 2008, pour finir à la fin de 2009 à 21,500 dinars. Elle a même atteint les 23,600 le 25 mai dernier. Des dividendes à distribuer, vraiment, à partir de 2013 Après avoir pris les commandes de la Banque, les dirigeants d'Attijari ont mis en place un business plan qui s'étale sur cinq ans, période au cours de laquelle ils avaient annoncé qu'ils n'allaient pas distribuer de dividendes jusqu'au terme de l'exercice de 2013 « suite à une opération d'assainissement des ratios de la banque ». Ainsi, une première vague de dividendes sera distribuée à la fin de l'exercice de 2012, « mais la distribution de dividendes se fera en bonne et due forme à partir de 2013 » a annoncé M. Bertal, de quoi amener les actionnaires à se frotter les mains. D'ici là, un business plan est mis en place. Le début commencera avec 2010, ou les dirigeants d'Attijari annoncent un bénéfice net de 55 millions de dinars, un produit net bancaire de 163 millions de dinars et des actifs classés de l'ordre de 310 millions de dinars. Ces perspectives ambitieuses annoncées par le management de la banque devront aller en point de mire avec certaines autres promesses autant envers certains nouveaux segments de la clientèle visée que pour les entreprises maghrébines de façon générale. Attijari compte se tourner ainsi vers la niche des Tunisiens Résidant à l'Etranger, à travers la signature d'une convention avec Attijariwafa bank Europe afin de leur permettre d'effectuer des opérations sur leurs comptes ouverts chez Attijari bank Tunisie. « Le réseau d'Attijarwafabank permettra de servir les Tunisiens résidents à l'étranger de la même manière que les Marocains, a indiqué M. Bertal, en leur permettant de gérer leurs comptes à distance ainsi que de leur permettre d'effectuer des transferts très encourageants par rapport à ce qui existe sur le marché, grâce à la plateforme de la banque mère ». Le DG d'Attijari a aussi précisé que le réseau des agences qui se trouvent dans les pays africains « est à la disposition des entreprises maghrébines dans leurs quêtes d'expansion dans les pays africains ». La marche d'Attijari « et après avoir été le mauvais élève de la classe en attirant le marché vers le bas » comme l'a indiqué M. Bertal semble trouver le chemin de l'ascension sur plus d'un front, surtout que ses années d'activité en Tunisie lui ont permis une meilleure compréhension de la réalité du marché. Ceci étant, un intérêt particulier au réseau d'agences de la banque doit être accordé. Les 149 agences que la banque compte actuellement ne lui permettent pas encore d'être la banque de proximité que les dirigeants veulent qu'elle soit. C'est aussi une autre manière de contribuer aux efforts de création de postes d'emploi, objectif dont les responsables de la banque en sont parfaitement conscients.