Le monde entier se tourne aujourd'hui vers l'énergie renouvelable. Et pour cause : il y a l'épuisement de l'énergie classique et aussi les répercussions climatiques que cela engendre. La Tunisie fait également partie des Etats qui misent aujourd'hui sur cette option. Un plan a par ailleurs été préparé et présenté lors du séminaire tenu hier et aujourd'hui autour du thème « le programme solaire et les énergies renouvelables ». Organisé par la STEG (Société Tunisienne de l'Electricité et du Gaz), en collaboration avec l'Union Générale Tunisienne du Travail, 40 projets ont été proposés dans le cadre d'un plan solaire. La diversité des énergies renouvelables L'énergie renouvelable regroupe en effet plusieurs filières qui représentent autant de méthodes pour produire l'électricité. Leur avantage est qu'elles sont inépuisables. On cite, l'énergie solaire photovoltaïque dynamique qui est une énergie électrique produite à partir des rayons du soleil. Il existe également l'énergie solaire thermique dynamique, produite à partir de semi miroirs paraboliques sur lesquels se concentrent les rayons de soleil. L'électricité peut aussi être produite à partir de l'eau. Les spécialistes font actuellement des expériences sur les vagues qui sont censées bouger les moulins afin de faire fonctionner l'alternateur. C'est l'énergie Hydraulique. A base d'eau également, on utilise l'énergie marémotrice, contre laquelle lutte néanmoins les « verts », car, fonctionnant sur le principe des marées, elle amoche les plages. Toujours à partir d'eau, l'électricité pourrait être produite via l'eau-anothermie. Il s'agit d'utiliser la différence entre les températures du fond de l'eau et celle de la superficie. La différence de la température est également utilisée dans le cadre de la géothermie, grâce à des pompes à chaleur. En Tunisie, elle ne dépasse pas les 40°, on est alors à la basse température. Ailleurs, elle peut atteindre les 400°. Cette technique est surtout utilisée pour alimenter les serres agricoles. Le gaz est également source d'énergie. En effet, le biogaz est une énergie produite à partir du gaz fermenté dégagé par les déchets des animaux. La première station biogaz en Tunisie sera par ailleurs inaugurée demain. Elle produit l'énergie à partir des déchets de Souk El Jomla (Le Marché de gros). L'eau, le soleil, le gaz sont des éléments que l'être humain « débute » à utiliser par rapport à la première source naturelle de l'énergie renouvelable est qui est le bois. On revient d'ailleurs à son utilisation, sauf qu'il faut remplacer l'arbre découpé pour protéger l'environnement et l'écosystème. Dans certains pays, on produit du biocarburant, à base d'huile de palme. Les spécialistes ont également tenté d'en faire autant avec du blé, sauf que cela pourrait engendrer des problèmes socioéconomiques au niveau de l'alimentation. Stockage La production à base d'énergie renouvelable connaît en revanche des limites. En premier lieu, on note l'intermittence – discontinuité – puisque la base de tout ce plan c'est bien le soleil avec ses intermittences. Parmi les contraintes, figure également celle du stockage, puisqu'on ne peut stocker l'électricité. Des recherches sont en train d'être effectuées dans ce but. L'injection de l'énergie électrique sur le réseau est également limitée, ainsi que le rendement. Le coût d'investissement est aussi élevé par rapport à l'énergie des carburants (450 millimes le kilowatt d'électricité à base d'énergie voltaïque). Il existe également un impact socio-environnemental, comme pour la marémotrice. Les carburants en Tunisie Entre 2001 et 2009, la Tunisie a connu une consommation de carburants et d'énergie supérieure à la production. Avec la station Achtart ouverte en 2010, et la découverte de gisement de gaz et de pétrole dans le sud, on s'attend à un équilibre entre la consommation et la production. L'industrie est le secteur qui consomme le plus en Tunisie, puisque 35% sont utilisés dans ce secteur. Le transport consomme 30% et le bâtiment 17%.