Cette affaire remonte au mois de Novembre de l'année dernière. Un sentiment de haine a envahi l'aide ménagère. Une haine terrible envers la maîtresse des lieux ainsi qu'envers son époux. Il faut dire que cette jeune fille âgée de 27 ans endurait énormément indépendamment de la grande charge qu'elle avait puisqu'elle travaillait dans deux maisons, elle subissait les pires vexations. Lasse de continuer de subir, elle a décidé de se venger à sa manière. Profitant de l'absence de ses employeurs, partis travailler, elle aspergea la maison de matière à brûler et alluma le feu. Un feu qui ravagea toute la maison. Il a fallu l'intervention des agents de la protection civile pour venir à bout de l'incendie. Rentrant chez eux, les propriétaires ont considéré qu'il s'agit d'un accident qui peut arriver à tout le monde, ils ont tourné la page. Deux jours plus tard, l'aide ménagère s'est rendue dans la deuxième maison appartenant à ses employeurs et qu'ils avaient louée à des tiers, elle a refait le même scénario. Elle a aspergé la maison d'essence et a allumé le feu. Les dégâts étaient énormes. Et puis le hasard ne peut pas faire la même chose deux fois. Interrogée l'aide ménagère n'a pas pu ou su répondre. Elle était dans un état anormal ce qui a fait croire à ses employeurs qu'elle pourrait être à l'origine de ce malheur. Ils ont fait appel aux auxiliaires de la justice et leur ont fait part de leurs soupçons envers l'aide ménagère. Conduite au poste de police, et à la suite d'un interrogatoire serré elle a avoué être responsable des deux incendies. C'est pour se venger de ses patrons qui la maltraitaient. Elle a été traduite devant la chambre criminelle du tribunal de 1ère instance de Tunis en état d'arrestation pour répondre de son forfait. Elle a avoué devant le juge avoir mis le feu dans les deux maisons en donnant tous les détails. Elle a relaté qu'elle a été maltraitée, insultée pour chaque erreur ou mauvais geste, ce qui a crée en elle un sentiment de haine terrible envers ses employeurs et c'est pour cette raison qu'elle a décidé de se venger et de provoquer les deux incendies. Son avocat a demandé aux juges d'infliger à sa cliente une peine en tenant compte des conditions qui l'avaient poussée à agir de cette manière. La rancœur qui habitait son corps ne lui a pas laissé la possibilité de raisonner normalement. Il voulait que sa cliente soit auscultée par un psychiatre afin de délimiter ses responsabilités dans le crime commis. Avait-elle agi comme une personne en possession de toutes ses facultés mentales ? Je ne crois pas que c'est le cas a déclaré l'avocat. Après les délibérations, l'accusée a été condamnée à une peine de prison à perpétuité.