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On se noie dans les “arcanes” administratifs
Tourisme de plaisance
Publié dans Le Temps le 08 - 07 - 2010


A quand la chartérisation ?
La filière des ports de plaisance et des industries nautiques contribue à l'essor d'une offre touristique et de loisirs originale et performante. Mieux connaître les pratiques des plaisanciers d'aujourd'hui, comprendre leurs attentes et leurs besoins, s'interroger sur l'évolution du marché de la plaisance sont autant d'éléments nécessaires à la réussite du développement de l'offre nautique en Tunisie,
dans un contexte difficile en termes notamment de capacités d'accueil. C'est dans ce cadre que s'inscrit la table ronde organisée par Tourisme info avant-hier aux Berges du lac sur le thème « Quel avenir pour la plaisance en Tunisie ? »
La Tunisie a tous les atouts pour promouvoir la plaisance, un créneau à forte valeur ajoutée et générateur d'emplois. Mais cette activité si importante avoue Afif Kchouk directeur de Tourisme info a besoin d'être restructurée surtout que notre pays n'accueille que 1% des bateaux en Méditerranée soit 2500 bateaux. Il est vrai que ce secteur ne suit pas le rythme de développement hôtelier en Tunisie. Il suffit de diagnostiquer le marché de plaisance. Une dégringolade des ventes de bateaux neufs est enregistrée. La crise s'aggrave dans le secteur de la navigation de plaisance, au point de menacer la survie de plusieurs constructeurs tunisiens, les amateurs de bateaux, même les plus fortunés, repoussant leurs achats à des jours meilleurs. M.Ahmed Mootamri commandant du port de Bizerte parle de dix usines de construction qui ont fermé leurs portes.
M.Hédi Gharbi vice-président de la chambre des industries nautiques à l'UTICA évoque les procédures d'immatriculation des bateaux qui durent des mois, ce qui fait que le client ne peut pas obtenir l'autorisation d'achat d'un bateau. La solution ne peut venir que par l'assouplissement des formalités administratives qui bloquent aussi bien les industriels que les fournisseurs de matériel de plaisance.
M. Imed Mzoughi commandant du port de Yasmine Hammamet estime : « la plaisance constitue une valeur ajoutée pour notre tourisme. Nous devrons sortir des sentiers battus et développer ce secteur à haute rentabilité. Le déficit en anneaux en Europe d'un côté, un parc de navires allant croissant ; de l'autre, le coût d'une place à construire en moyenne est de 50 000 € - et la taille qui va grandissante des bateaux, exigent davantage d'espace. Tous ces éléments plaident en notre faveur » Mais l'administration est-elle à l'écoute de ces plaisanciers ?
M Slaheddine Mzabi conseiller du ministre du Tourisme chargé du dossier de la plaisance souligne que « le ministère est là pour restructurer cette activité sur des bases solides. La plaisance suscite un regain d'intérêt au niveau du ministère et au vu des mesures en cours de préparation pour la mise en place d'une assise juridique opérationnelle de la plaisance en Tunisie. 230 000 bateaux sillonnent la Méditerranée. La Tunisie n'en attire qu'à peine 0,7%. C'est pourquoi nous sommes en train de revoir notre stratégie en vue de prendre des mesures adoptées dans les meilleurs délais avec l'implication de tous les intervenants dans ce secteur ».
M Mzabi a présenté au cours de cette table ronde la stratégie du ministère en matière de la plaisance selon une étude faite par le bureau d'étude français Créocéan qui datait de 2006 (6000 pages !) et qui semblait dépassée étant les mutations que connaît la plaisance en Tunisie. Le ministère du tourisme ajoute M. Mzabi est l'autorité portuaire. Nous récupérerons nos droits sur les ports, après 30 ans et là nous sommes en train de former des gestionnaires à Sousse pour donner un nouvel élan à ce créneau porteur. Notre objectif est la mise à niveau de nos ports avec de nouvelles idées et de nouvelles stratégies » Les directeurs des ports n'ont pas accepté ce nouveau poste créé par l'administration.
M Mzabi devait expliquer que le gestionnaire devait s'occuper de certaines tâches précises et que le directeur du port continue à assumer toujours sa mission de commandant.
La plaisance contribue indéniablement au développement économique. La valorisation de l'espace portuaire fait du port non seulement un élément d'animation mais aussi un élément structurant du territoire. « Aussi serait-il opportun d'adopter une politique en faveur du développement des ports de plaisance qui ne se réduise pas au seul accueil de bateaux a souligné Afif Kchouk qui a appelé les intervenants à redéfinir les stratégies afin d'assurer un développement cohérent et compatible avec la stratégie de diversification et d'enrichissement du produit touristique tunisien » Mais le tourisme n'est pas le seul décideur. Il y a aussi la marine marchande qui est impliquée dans cette activité. M Moncef Fej directeur de la flotte et de la navigation maritime au ministère du transport a évoqué dans son intervention la stratégie de son ministère pour restructurer cette activité. Il a évoqué l'importance de la sécurité dans toute activité de plaisance. La formation des plaisanciers demeure notre priorité et le permis de plaisance deviendra obligatoire à partir de juillet 2011. Les activités nautiques sont très développées en Tunisie. La Tunisie dispose de produits nautiques où plus de 150 bases nautiques sont implantées sur l'ensemble du littoral. Les excursions maritimes dont la flotte actuelle est constituée de plusieurs centaines de bateaux de différents types.
Mais encore faut-il accorder plus d'importance à la chartérisation. Il est vrai comme l'ont souligné les directeurs des ports, plusieurs obstacles entravent le décollage réel de la chartérisation à l'inverse de ce qui se passe actuellement en Grèce où en Turquie. L'exploitation de ces navires de plaisance étrangers sous les régimes de l'admission temporaire ou de l'exonération totale, est soumise à l'obligation de payement de droits et taxes exorbitants pour le cas du régime temporaire et à la justification de la qualité de non résident de l'exploitant auprès de la banque centrale de Tunisie pour le bénéfice de l'exonération., d'où l'incompatibilité de l'exercice de cette activité avec les dispositions actuelles du code d'investissement du fait que le transport maritime ne constitue pas une activité totalement exportatrice pour bénéficier de l'octroi de la dérogation au régime de la résidence. Il résulte de ce fait que la chartérisation est très limitée. »
M. Mansour Chaabane consultant et Raouf Hellal directeur du port d'El Kantaoui ont souligné que « la chartérisatiion est l'avenir de la plaisance en Tunisie. Son impact économique est grand. Dans dix ans, et si la législation le permet, la Tunisie table sur le développement de créneau pour atteindre 200 à 300 bateaux en location charters, soit 5000 semaines par an, et 20 mille semaines de séjour »
M.Mootamri a évoqué aussi le problème de la promotion « Le stand de l'ONTT aux salons de plaisance se rétrécit de plus en plus, avec une qualité de services qui laisse à désirer. Le guide des ports de plaisance n'est pas encore disponible et nous sommes toujours absents lors des grandes manifestations», a –il dit
Bref cette table ronde bien chaude a permis de déceler les maux de notre plaisance et comme l'a dit Afif Kchouk la plaisance prend le large mais les vents ne sont pas encore favorables. Il y a beaucoup de choses à revoir. C'est un premier pas. Il faut relancer le débat et dialoguer plus avec tous les intervenants. C'est l'objectif de la prochaine table ronde »


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