Au mois de Novembre, le Monsieur était tout content de préparer la célébration des fiançailles de sa fille qu'il aimait trop. Il voulait que la fête soit grandiose. Il est allé à sa banque retirer l'argent. Il fallait beaucoup d'argent. Qu'à cela ne tienne. Il a retiré de son compte la somme de dix mille dinars en espèces. Il a pris un sac dans lequel il a mis la somme de huit mille dinars, les clés de sa maison ainsi qu'un portable I Phone qu'il venait d'acheter. Il laissa dans sa poche la somme de 2 mille dinars. Pressé de rentrer chez lui il a pris un taxi. Durant le parcours qui devait le ramener chez lui il s'est mis à penser aux préparatifs et tout ce qu'il devait faire. Il s'est laissé aller dans ses pensées. Arrivé à destination, il a quitté le taxi et sans se rendre compte qu'il a laissé le sac sur la banquette arrière. A peine avait-il quitté le véhicule et au moment où le chauffeur démarrait il s'est aperçu qu'il n'avait pas le sac. Il a appelé le taxi mais ce dernier ne s'est pas arrêté. Une de ses connaissances qu'il venait de rencontrer par pur hasard avait sa voiture, lui a proposé de suivre le taxi. La course poursuite n'a servi à rien. Le chauffeur s'etant rendu compte qu'il y avait plein de fric dans le sac ne s'est pas arrêté. Devant plusieurs liasses, le chauffeur a complètement dévié du droit chemin. Après avoir échappé à ses poursuivants, il est rentré chez lui. A garé sa voiture au garage et a pris le sac. Il a mis l'argent dans un tiroir et puis il a enlevé la puce installée à l'I phone avant d'acheter une nouvelle et a commencé à l'utiliser. Le monsieur est arrivé à enregistrer le n° d'immatriculation du taxi. Il est allé déposer plainte en donnant les détails de la course poursuite. Il a déclaré que le chauffeur n'a pas voulu s'arrêter bien qu'il ait été averti par les klaxons. Grâce au n° d'immatriculation du véhicule le chauffeur du taxi a été identifié et arrêté. Il a avoué dès son premier interrogatoire qu'il savait que le sac contenait de l'argent. Il a expliqué qu'il passait par des difficultés familiales. Il a été tenté et reconnut son forfait. En ce qui concerne la somme d'argent il a précisé qu'il n'avait trouvée que la somme de 5500 Dinars et non 8000 Dinars comme annoncé par le client. Il s'est dit prêt à rembourser la somme et a demandé pardon. Il a été traduit en état d'arrestation devant la chambre correctionnelle du tribunal de 1ère instance de Tunis. Il a réitéré ses déclarations données pendant toutes les étapes de l'enquête. Il a exprimé ses regrets et demandé pardon. Son avocat a prié le tribunal d'infliger le minimum de peine à son client, car ce dernier a exprimé ses regrets et a demandé une petite période à l'issue de laquelle il rembourserait intégralement le plaignant. L'affaire a été reportée au 16 Juillet pour le prononcé du verdict.