La victime dans cette affaire est un quadragénaire. Il vit modestement avec un salaire mensuel lui permettant de pouvoir subvenir aux besoins de sa famille difficilement. Mais voilà qu'avec le conseil d'un membre de sa famille il a pu bénéficier d'un prêt bancaire de 9700 Dinars. Il a réglé toutes ses créances et il lui resta la somme de cinq milles dinars avec laquelle il comptait réaliser un projet de petit commerce lui permettant d'améliorer les conditions de vie de sa famille. Ce projet tant souhaité aurait pu être réalisé n'était-ce l'apparition de ces trois jeunes individus qui, profitant de son absence, ont pu cambrioler son domicile. Deux ont accédé au jardin en escaladant le mur de clôture puis en forçant la serrure de la porte d'entrée. Le troisième est resté à l'extérieur faisant le guet en cas d'arrivée inopinée du propriétaire. Une fois à l'intérieur ils ont mis la main sur les bijoux de l'épouse ainsi que sur la somme de 5000 Dinars qui restait du prêt bancaire et un téléphone portable, au passage. L'épouse, à son retour chez elle, s'est rendue compte que son domicile a été cambriolé. Elle a de suite informé son mari qui à son tour s'est dirigé au poste de police pour déposer plainte contre X. Les auxiliaires de la justice se sont rendus sur les lieux et ont constaté les dégâts causés sur la serrure de la porte. Ils ont relevés les empreintes digitales et ont pris note de tout ce qui a été volé. Quelques semaines plus tard et suite à une enquête minutieuse, les trois individus ont été arrêtés. Ils ont nié au début avoir commis le vol puis devant les preuves formelles telles que les empreintes ainsi que les bijoux saisis au domicile de l'un d'eux, ils ont fini par avouer en donnant les détails du cambriolage . Toutefois, ils étaient unanimes à déclarer que la somme volée était de 1600 dinars qu'ils ont d'ailleurs partagée entre eux. L'auteur principal a pris 600dinars et 500 dinars à chacun des deux autres, en attendant la vente des bijoux. Ils ont été traduits en état d'arrestation devant la chambre criminelle du tribunal de première instance pour répondre de leur forfait. Au cours de l'audience, ils ont réitéré leurs déclarations données au cours de l'enquête préliminaire. Ils ont déclaré en outre qu'ils n'ont aucun antécédent judiciaire et c'est pour la première fois qu'ils commettent un délit. L'avocat de la partie civile a demandé la condamnation des trois individus en déclarant qu'ils ont été la cause d'une dépression nerveuse du plaignant. Ce dernier a failli succomber. Bien que les bijoux aient été restitués à l'épouse, l'avocat a demandé le remboursement intégral de la somme de 5000 dinars . Deux avocats ont pris la défense des trois jeunes. Ils ont demandé au juge de leur accorder les circonstances atténuantes vu l'absence d'antécédents judiciaires et vu que les trois inculpés ont avoué leur forfait ce qui laisse croire qu'ils regrettent amèrement avoir commis ce délit. L'affaire a été mise en délibéré.