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Le mystère d'un bébé mort-né
Enigmes judiciaires
Publié dans Le Temps le 04 - 06 - 2007

En ce dernier jour du mois de Ramadan les rues de la ville étaient déjà ornées de guirlandes, banderoles et lampes multicolores, allumées bien avant l'heure de la rupture du jeûne, à la tombée de la nuit.
Les magasins étaient bondés de personnes venues choisir des vêtements neufs et des jouets pour leurs enfants, et les pâtisseries laissaient apparaître à travers leurs grandes vitrines, de multiples variétés de gâteaux au miel, noisettes pâtes d'amande, et moult autres sucreries, amoncelées dans des plateaux et présentoirs de manière à donner l'eau à la bouche à tous ceux qui s'arrêtaient pour les admirer. Mais la plupart finissent par continuer leur chemin, en pressant le pas, après avoir regardé l'étiquette affichant un prix plutôt exorbitant.
Gaddour, qui venait de quitter le travail, au bureau central des PTT où il était affecté depuis sa titularisation, pressait lui aussi le pas pour arriver à temps à la maison où son épouse enceinte de neuf mois l'attendait.
Gaddour était tout content à l'idée de devenir père et faisait tout pour ménager son épouse et subvenir à ses besoins et accéder à toutes ses demandes, dans la mesure de ses moyens bien évidemment. Il faut dire que sa jeune épouse, sa cadette de cinq ans et qui venait de fêter son vingt cinquième anniversaire, n'était pas trop exigeante.
Elle était une épouse modèle qui s'occupait parfaitement des tâches ménagères. Cependant afin d'avoir un petit pécule elle faisait des travaux de couture, pour rendre service à ses quelques voisines et amies, et desquels elle pouvait joindre les deux bouts. Mais elle était fatiguée et à bout de souffle à cause de sa grossesse.
Ce soir, après la rupture du jeûne, on annonce l'Aïd officiellement, et dans la soirée on pouvait entendre les enfants jouer aux pétards, chanter et lancer des cris de joie.
"Il faut que tu te reposes, tu as l'air bien fatiguée" dit Gaddour, sur un ton inquiet et compatissant à son épouse. Puis lui faisant un petit câlin il ajouta :
"Va dormir s'il te plaît".
Mais, il ne termina sa phrase que son épouse se recroquevilla sur elle même, en criant :
"Aïe, les contractions ! ça fait terriblement mal !"
-"A la bonne heure ! lança son mari. Tu vas accoucher.
"Où sont tes affaires ? je dois t'emmener à l'hôpital si les douleurs persistent encore", dit Gaddour, puis il ajouta :
"Si tu accouches d'un garçon, on l'appellera Laïd".
-"J'ai tout prévu à l'avance. Toutes mes affaires sont dans la valise rouge. Tu la vois elle est à côté du fauteuil là -bas", lui dit son épouse sur un ton haletant et entrecoupé tout en se tordant toujours de douleur.
Gaddour sortit pour chercher un taxi et ne mit pas beaucoup de temps. Un taxi passait en effet, juste devant sa maison, et il s'empressa de la héler, en demandant au chauffeur de l'attendre le temps qu'il aide sa femme à quitter la maison et lui amener ses affaires.
Au bout de dix minutes, il était déjà dans le taxi avec son épouse, sur la route de l'hôpital.
Dès qu'ils arrivèrent, l'infirmier de garde, avait prévenu le gynécologue qui la suivait et qui donna des instructions pour lui réserver une chambre, le temps qu'il put arriver à l'hôpital, elle n'avait plus de douleurs, ni de contractions.
Le gynécologue arriva, et Gaddour qui faisait les cents pas devant la chambre, vint à sa rencontre pour lui annoncer tout inquiet, que son épouse n'avait plus de contractions.
"Je ne pourrais rien dire, avant de l'avoir auscultée et établi les diagnostics" lui dit le gynécologue sur un ton froid et indifférent.
Un quart d'heure après il sortit de la chambre après avoir bien ausculté la patiente.
"Il faut qu'elle reste en observation, du moins pour ce soir", dit le gynécologue au mari de plus en plus inquiet. "On va lui faire un bilan complet ; quant à vous, ce n'est pas la peine de rester.
Vous pouvez rentrer chez vous ; Vous serez plus dispos le lendemain".
Gaddour entra dans la chambre pour s'enquérir de l'état de son épouse, et la tranquilliser. Mais il a trouva déjà dans les bras de Morphée, et ne put que se retirer pour rentrer chez lui.
Il se réveilla le lendemain, avec une tête lourde, la gorge sèche, et des courbatures dans tout le corps. Mais il prit son courage à deux mains, pour sauter hors du lit et aller se mettre sous la douche.
Il sortit, sans prendre de petit-déjeuner. Mais dans la rue, avec l'ambiance de fête qu'il y avait, il se rappela que c'était le premier jour de l'Aïd. Aussi profita-t-il de passer devant un café, pour aller prendre un bon crème et une tartine au beurre pour se donner des forces. Il en avait bien besoin pour ce qui l'attendait. Dès qu'il quitta le café, il héla le premier taxi qui l'emmena à l'hôpital.
Emjambant les marches menant au service obstétrique deux à deux, il arriva enfin devant la chambre où sa femme était alitée. D'un geste il tourna la poignée de la porte et y pénétra mais le lit était vide.
Rebroussant chemin, il se dirigea vers l'accueil de ce service, qui se trouvait dans le hall de l'étage.
"Où est passée, la patiente de la chambre 13 ?" demanda-t-il anxieux.
"Elle est au service de soins intensifs elle a été transférée hier après l'accouchement", lui répond une infirmière.
"Et le bébé, demanda-t-il, il va bien ?".
Là il y a eu un grand silence.... Puis, on lui dit froidement : "allez voir au service maternité, c'est au deuxième étage".
Sans perdre de temps il courut vers l'endroit indiqué, mais ne put y pénétrer, car à l'entrée une infirmière lui dit : "Vous êtes l'époux de la dame de la chambre 13 ?
Dieu merci, elle l'a échappé belle. Le bébé était déjà mort avant la naissance !".
Cette phrase s'abattit sur Gaddour comme un couperet. Il alla s'enquérir au service obstétrique. Mais il fut surpris des contradictions qu'il y avait entre la version du gynécologue et celle du médecin anesthésiste.
En réalité l'accouchement a eu lieu avec difficulté.
Le gynécologue, fut obligé d'utiliser des forceps pour sortir le bébé.
C'était là où résidait tout le mystère.
Le bébé était-il étranglé avec lesdits forceps, et auquel cas, la responsabilité incombe directement au gynécologue, ou était-il déjà mort avant de sortir du ventre de sa mère ?
L'anesthésiste, soutenait la première thèse, pour rejeter la responsabilité sur le gynécologue.
Tandis que celui-ci rétorquait que la responsabilité incombait à l'anesthésiste qui, par la forte dose qu'il administra à la patiente, le bébé passa de vie à trépas.
Une polémique au bout de laquelle le résultat restait le même par rapport au père, qui perdit son premier bébé, et faillit perdre son épouse.


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