Les voies et moyens propres à accroître l'efficacité des mécanismes d'encouragement à l'insertion professionnelle des diplômés de l'enseignement supérieur ont été, hier au centre d'une séance de travail tenue, au siège du ministère de la formation professionnelle et de l'emploi, sous la présidence de Mr Mohamed Agrébi, ministre de la Formation Professionnelle et de l'Emploi et réunissant un groupe de jeunes diplômés du supérieur bénéficiaire de ces mécanismes. Le ministre a indiqué que cette réunion entre dans le cadre de la volonté de son département d'établir un dialogue permanent à tous les échelons avec les diplômés du supérieur bénéficiaires des mécanismes mis en place par l'Etat dans le but de promouvoir et d'encourager l'insertion professionnelle des diplômés de l'enseignement supérieur, soit à travers le recrutement direct, soit sous la forme de travail indépendant et la création de projets particuliers. L'objectif est d'identifier les points forts et les faiblesses du système en vue d'apporter les améliorations nécessaires à la politique de l'emploi et de la formation professionnelle, en ce qui concerne plus particulièrement l'insertion professionnelle des diplômés du supérieur et ce à la lumière des remarques, observations et propositions formulées par les bénéficiaires sur la base de leur expérience personnelle. Il s'agit de hisser ces mécanismes institués en Tunisie au niveau des standards internationaux. Et le recrutement ? Le nombre des bénéficiaires de ces mécanismes atteint actuellement 65 mille diplômés, soit l'équivalent du nombre des diplômés formés annuellement par les établissements d'enseignement supérieur Le groupe des diplômés participant à la réunion comprend des diplômés bénéficiaires aussi bien des mécanismes d'encouragement au recrutement direct comme le SIVP (stage d'initiation à la vie professionnelle), que des mécanismes d'encouragement à la création de projets et à l'installation pour son propre compte. Les intervenants ont exprimé leur appréciation de tous ces mécanismes, préconisant davantage d'actions pour les faire connaître. Le SIVP, plus particulièrement, a connu des améliorations en vertu desquelles les entreprises bénéficiaires sont tenues d'accorder au stagiaire une rémunération au moins égale à l'indemnité mensuelle qui lui est servie par l'Etat, soit 150 dinars par mois. Les entreprises bénéficiaires doivent aussi recruter au moins 50% des stagiaires qu'elles accueillent, au terme de leur stage d'une durée d'une année. Tout le système est susceptible d'être amélioré, a dit le ministre, soulignant que ce travail de diagnostic avec les bénéficiaires contribue à mieux éclairer les services administratifs qui jugent souvent sur les dossiers, alors que les stagiaires et les diplômés bénéficiaires apportent des remarques et des suggestions en fonction de situations réelles qu'ils ont vécues sur le terrain.