D'aucuns diraient qu'il est superflu de se mesurer aux grandes nations juste avant le championnat du monde, au risque de se voir infliger une correction et d'entamer la compétition avec un moral écorché! Thèse désuète et complètement dépassée puisque le très haut niveau, c'est notre lot dans cette joute mondiale qui se rapproche. Le cinq tunisien avait besoin de se situer par rapport à cette élite mondiale et mondialiste au sein de laquelle il a, enfin, réussi à arracher une place. Croatie, Slovénie et surtout Etats-Unis, géniteurs de ce sport de géant et berceau de ses principes de base et de son éclosion, seront nos prochains adversaires en Turquie. Le match contre la France tombait, donc, à pic pour nous édifier sur cette nouvelle expérience aussi redoutable qu'attendue et espérée. Les nôtres sont parus animés de bonne volonté mais complètement dépassés. La différence de niveau et de classe était évidente et s'est affirmée avec l'entame de la seconde mi-temps, quand la France, qui était au tout début de sa préparation et jouait sa première rencontre amicale, trouvait des repères, des automatismes et un rythme de compétition. Tirs à 3 points (64%pour la France contre 23% pour les Tunisiens Alors, la fluidité du jeu d'attaque tricolore devenait prépondérante et la facilité à dépasser la défense tunisienne déconcertante. Suprématie évidente des «Bleus» et différence manifeste en qualité technique individuelle et collective, en maturité tactique, en culture « basketballistique », en vitesse d'exécution, en masse musculaire, en efficience et efficacité dans les prises de décision, en présence physique, en adresse dans les tirs à 3 points (64%pour la France contre 23% pour nos représentants), arme fatale et décisive du basket. Les habituels leaders du groupe Tunisie ont paru effacés, totalement dépassés et incapables de hisser leur niveau ou même de réussir les (cost to cost): un contre un. Seul Salah Mejri s'affirme de plus en plus comme un ténor apte à jouer sa partition dans les plus grands opéras. Il sera très difficile de retenir ce garçon dans le championnat tunisien, dorénavant! Les 33 points d'écart sur lesquels s'est terminée la confrontation franco tunisienne (77/44), ne constituent aucunement un motif de découragement pour nos représentants mais l'initiation d'une nouvelle étape, le passage à un pallier où toutes les données doivent être reconsidérées. Nous ne nous attendons pas à des prouesses fracassantes dans ce championnat du monde de la part des nôtres. Nous sommes, déjà, fiers qu'un pas a, été franchit et un statut acquis avec cette qualification, la première dans l'histoire de la balle au panier. Il faut, d'ores et déjà penser à préserver les acquis et les consolider pour ne pas revenir à la case départ!