Que dire, que retenir de cette unique rencontre de préparation pour l'Angola 2010? La première constatation qui nous vient à l'esprit est que la prestation des nôtres n'est guère rassurante pour eux même et encore moins pour leurs supporters. D'ailleurs, ces derniers ne semblent plus croire en cette équipe et ce depuis belle lurette. Nous avons, à maintes reprises, évoqué le désaveu du public vis-à-vis de l'équipe nationale. Nous l'avons, même, imputé, à l'occasion, à l'éloignement de Radés. Nous constatons que la proximité n'y a pas changé grand-chose. Une poignée de spectateurs, (à peine 4000 mille) par rapport à la capacité d'accueil d'El Menzeh, daignaient faire le déplacement pour manifester leur soutien à leurs favoris. Ceux là même qui se retournaient contre eux en fin de rencontre, chantant en chœur que « cette défaite n'est que le début et que ça sera pire durant la CAN » ; A j-1 du coup d'envoi de la compétition, l'optimisme n'était pas de mise envers les gars à Faouzi Benzarti. Sauront-ils honorer leur contrat et s'en sortir avec les moindres dégâts? En tout cas la dernière note fut en totale désaccord avec la symphonie préparé par le maestro plébiscité par les tunisiens, Faouzi Benzarti. Les fausses notes jalonnaient une rencontre censée largement à la portée de notre « team ». Que se passe-t-il dans la tête de nos joueurs? Souheil Berraidhia évoquera « l'agressivité excessive des Gambiens». A quoi s'attendait l'arrière droit étoiliste? A une opposition de complaisance permettant aux tunisiens de dérouler leur jeu. Les Gambiens ne sont pas venus pour être un « sparring- partner » indulgent et participant humblement à la préparation psychologique des nôtres. Ils ont joué leur match comme s'il était officiel ayant à cœur de montrer leur potentiel dans cette période de fin de « mercato». Des Tunisiens fantomatiques Pour revenir à la prestation du onze national, d'aucuns diraient « elle est à jeter aux oubliettes !». Phraséologie magique en mesure de nous sortir de tous les pas! L'équipe alignée n'avait manifestement pas, le jour du match, l'allant nécessaire pour appliquer « la méthode Benzarti » essentiellement basée sur le pressing haut. La préparation physique intense et intensifiée dont se prévalait le staff technique, au cours de la dizaine de préparation était t'elle de circonstance en pareille période ? Les données constatées au cours de la confrontation contre les Gambiens nous renvoient fatalement vers la réponse négative. Il ne faut pas oublier que tous les joueurs sortent de compétition et à part ceux qui reviennent de blessures à l'instar de Ifa, ils n'ont aucunement besoin de travail physique colossal dans la falaise de Monastir. A moins que la forme optimale ne vienne en Angola avec le démarrage du championnat. Ce qui donnerait inexorablement raison au patron de la sélection ! Jomaâ dans un rôle inhabituel sur l'aile droite n'était pas particulièrement dans son élément, habitué à être sur celui gauche. Sa mésentente évidente avec Msakni à son entrée dénote des lacunes dans les automatismes de groupe incontestable. Ce dernier démontrait, une maîtrise et une conduite de balle intéressante comme d'habitude. Il confirme son bon potentiel technique sachant fixer la défense, décaler un coéquipier, le servir dans de bonnes conditions, feinter le tir et mettre dans les vapes la défense. Il apportait, ainsi, énormément de fraîcheur et de vivacité à l'animation offensive. Berradhia ,le plus contesté, n'a pas démérité pas en première mi temps apportant son soutien à l'attaque et créant le surnombre par ses montées dans le couloir droit. Il payait la facture cash au début de la seconde, faisant montre de lacunes physiques qui nous coûtaient le premier but. En effet, il fut complètement débordé par l'attaquant gambien qui put centrer au deuxième poteau. Une volée décroisée s'en suivit et vint se loger dans les filets de Nefzi laissant toute la défense sidérée! Cette même défense prenait complètement l'eau prise de vitesse par le un deux gambien sut le second but. L'entrée de Dhaouadi faisait beaucoup de bien à notre sélection. Son débordement et sa rapidité débloquait la situation et permettait à Chermiti de signer le petit but des tunisiens dans le temps additionnel. Le mea culpa de Benzarti L'entraîneur national, pas plus tard que vendredi, affirmait dans sa conférence de presse que « tous les joueurs sont prêts. Nous avons même trois éléments qui se valent pour chaque poste. Il n'y a pas de souci à se faire de ce côté». Il effectuait un revirement à 180° après l'échec de son équipe en amical pour déclarer : « certains joueurs ont montré leurs limites. Ils ne méritent pas d'appartenir à l'EN ». Bizarre de la part du coach de contester ses propres choix! Nous nous demandons s'il ne les a pas effectué pour verser dans le populisme et satisfaire cette même opinion publique qui l'a réclamé et était pour beaucoup dans sa désignation à la tête de l'équipe nationale! Toujours est t'il que les dès sont, désormais jetées et nous ne pouvons plus se cacher derrière de faux fuyants en brandissant l'arme fatale de la fibre patriotique qui peut être un bon élément de motivation mais guère une stratégie pour gagner des matches! A l'aube, hier, dans cette situation ambigües et pour le moins inquiétante, s'envolait la délégation tunisienne pour le périple africain. Dans ce genre de compétition c'est uniquement la valeur intrinsèque des acteurs sur le terrain, leur forme, leur maturité tactique, leur présence physique et leur force mentale qui fait la différence. L'équipe tunisienne aura à faire ses preuves et à « vivre sa légende personnelle». Seuls les résultats témoignent de la valeur d'une équipe et la fait entrer dans l'histoire ou la laisser en marge dans l'ombre des grands!