« Les résultats préoccupent, c'est indéniable» affirme Bayari La situation au Club Africain est préoccupante. Après seulement trois journées, le club de Bab-Jedid compte deux défaites et une seule victoire. Cette dernière fut difficilement obtenue et reflète les difficultés actuelles des « Rouge et Blanc ». Nous avons essayé d'en parler avec des clubistes aimés et respectés de tous mais ces derniers, pour une raison ou une autre, n'ont pas voulu s'engager. Le premier fut Taoufik Belghith qui connait bien l'ambiance qui règne au Parc. Nous devrions dire qui connaissait…pour l'ex joueur clubiste, le football n'est plus ce qu'il était et rien n'incite à l'optimisme et c'est pour cette raison qu'il ne suit plus de près le championnat national: « je ne peux rien vous dire à propos du Club Africain tout simplement parce que je ne suis plus de près le déroulement du championnat. Cela fait un peu plus de deux ans que je ne vais plus au stade pour voir un match tout simplement car il n'y a plus rien à voir. Le professionnalisme a tué le football et la qualité des joueurs laisse à désirer ». Pour Hédi Bayari, les propos ne sont pas différents. Certes, il admet que les résultats sont en deça des attentes sans pour autant accuser qui que ce soit et sans émettre le moindre jugement sur la gestion du club tant sur le plan administratif que technique. Il se pose des questions, sans plus: « les résultats préoccupent, c'est indéniable. Je ne peux dire quoi que ce soit dans ce sens. La situation actuelle n'est pas normale et n'est guère en adéquation avec la renommé et l'histoire du club. Trois points en trois journées, cela fait longtemps que le club n'a pas vécu pareille situation. Il faudrait que l'on se serre les rangs pour sortir de cette mauvaise passe. Je ne peux donner un avis technique car je ne suis pas de près le quotidien du club et dons je ne peux vraiment mettre le doigt sur ce qui ne va pas au club Africain. Le plus important, c'est de s'unir autour de l'équipe senior et des joueurs qui doivent se reprocher bien des choses ». Les deux ex-joueurs clubistes ne se sont pas vraiment prononcés, certainement pour que la crise ne prenne pas des proportions démesurées et c'est tout à leur honneur… Les joueurs mis à l'index. L'entraîneur clubiste n'a pas mâché ses mots après le match. Tout en assumant ses responsabilités, il n'a pas manqué de rappeler que le fait de porter la casaque clubiste ne suffit pas pour gagner un titre. Il n'a pas complètement tort d'autant plus que face à la JSK, les Clubistes se sont fait surprendre par une équipe qui jouait à dix. Ce qui inquiète le plus, c'est ce manque de réaction de la part des joueurs clubistes incapables de se créer la moindre occasion digne de ce nom face à une équipe qui évoluait en infériorité numérique. Indéniablement, les événements ne se déroulent pas comme l'auraient voulu les dirigeants clubistes. On a beau nous sortir des prétextes de tous genres pour expliquer cette calamiteuse entame de saison, on devrait toutefois savoir que la canicule est un handicap pour les vingt-deux acteurs qui sont sur le rectangle vert. La mayonnaise a du mal à prendre. Bracci sera le premier à en payer le prix et il le sait. Il aura du mal à mettre le doigt sur ce qui ne va pas au sein d'un club souffrant et qui a du mal à se relever. Et si on en est arrivé là, c'est en grande partie la responsabilité des joueurs qui ne sont pas en train de donner le meilleur d'eux-mêmes. Les dirigeants ne sont pas exempts de reproches mais ils ne peuvent assumer tous seuls la responsabilité de ces mauvais résultats. Il faudrait peut-être franchir un palier et donner leur chance aux joueurs nouvellement crées, tel que le brésilien Gustavo car certains joueurs ne sont plus capables de faire mieux. Une petite révolution s'impose quitte à faire l'impasse sur le titre de champion car il n'est pas normal qu'un club aussi prestigieux se retrouve l'otage de ses dirigeants et surtout de ses joueurs.