Les pluies torrentielles la mousson ne cessent pas et le Pakistan demeure en proie à des inondations catastrophiques, les pires que connaît le pays depuis 80 ans. Le bilan est lourd, voire tragique : près de 20 millions de sinistrés, plus de 1600 morts, deux millions de sans-abri, un cinquième du territoire national sous les eaux et un coût de reconstruction estimé à 43 milliards de dollars. Bien sûr on reste dans le provisoire dans l'attente d'une évaluation exhaustive de l'ampleur de la catastrophe. Car il s'agit bien d'une catastrophe et on ne peut réellement deviner comment le Pakistan pourrait s'en sortir de la crise, d'autant plus que la classe politique s'est distinguée par une inertie affligeante et a mal géré la crise. A tel point qu'on se demande aujourd'hui comment cette même classe politique pourrait trouver des solutions aux problèmes des pénuries alimentaires, des épidémies et de l'inflation qui s'annoncent. Aussi comment pourrait-elle restaurer le niveau de confiance avec le peuple pakistanais et avec la communauté internationale ? Cette communauté internationale qui a mis du temps à réagir aux malheurs pakistanais soupçonnant peut-être le gouvernement de corruption et lui reprochant son ambiguïté dans la lutte contre le terrorisme. Mais l'Occident pourra-t-il le bouder longtemps ? L'affluence de l'aide internationale est le prélude au retour à de meilleurs sentiments et le gage que Washington et ses alliés n'ont pas d'autre alternative que le Pakistan comme bastion de lutte contre les talibans et Al Qaïda. Lotfi OUENNICHE Malheurs pakistanais Les pluies torrentielles la mousson ne cessent pas et le Pakistan demeure en proie à des inondations catastrophiques, les pires que connaît le pays depuis 80 ans. Le bilan est lourd, voire tragique : près de 20 millions de sinistrés, plus de 1600 morts, deux millions de sans-abri, un cinquième du territoire national sous les eaux et un coût de reconstruction estimé à 43 milliards de dollars. Bien sûr on reste dans le provisoire dans l'attente d'une évaluation exhaustive de l'ampleur de la catastrophe. Car il s'agit bien d'une catastrophe et on ne peut réellement deviner comment le Pakistan pourrait s'en sortir de la crise, d'autant plus que la classe politique s'est distinguée par une inertie affligeante et a mal géré la crise. A tel point qu'on se demande aujourd'hui comment cette même classe politique pourrait trouver des solutions aux problèmes des pénuries alimentaires, des épidémies et de l'inflation qui s'annoncent. Aussi comment pourrait-elle restaurer le niveau de confiance avec le peuple pakistanais et avec la communauté internationale ? Cette communauté internationale qui a mis du temps à réagir aux malheurs pakistanais soupçonnant peut-être le gouvernement de corruption et lui reprochant son ambiguïté dans la lutte contre le terrorisme. Mais l'Occident pourra-t-il le bouder longtemps ? L'affluence de l'aide internationale est le prélude au retour à de meilleurs sentiments et le gage que Washington et ses alliés n'ont pas d'autre alternative que le Pakistan comme bastion de lutte contre les talibans et Al Qaïda.