N, un garde matériel dans une salle de sport. Tous les clients lui confiaient les clés des armoires vestiaires où ils déposaient leurs vêtements. Il jouissait de la confiance de tous. Ayant passé trois mois sans être payé, il a contacté son patron pour lui demander de lui régler le salaire d'un trimestre. Apparemment ceci a déplu à son patron. Devant l'insistance de son employé, une altercation a eu lieu entre les deux au bout de laquelle N a décidé de mettre fin à son travail et a presque forcé le propriétaire de la salle de le régler faute de quoi il déposerait plainte. Devant cette insistance, que le patron ait pris pour un affront, il n'a pas trouvé mieux que d'aller le premier au poste de police déposer plainte contre N l'accusant d'avoir volé des clients en leur soutirant des sommes d'argent de leur porte feuille. Arrêté ce dernier a nié les faits tout au long de son interrogatoire. Il a été traduit en état d'arrestation devant la chambre correctionnelle du tribunal de 1ère instance de Tunis pour répondre de vol et d'abus de confiance. Il a nié devant le juge déclarant que jamais dans sa vie il n'a commis de vol. Il est innocent de cette accusation. La parole fut donnée à son avocat qui, au cours d'une longue plaidoirie a essayé de prouver au juge qu'il s'agit d'une accusation calomnieuse du patron qui voulait trouver un moyen afin de ne pas payer les trois mois de salaire. Aussi l'avocat a déclaré qu'il n'y a aucune plainte émanant d'un client. Si c'était le cas, les clients eux-mêmes auraient désavoué les agissements de l'employé. Pour toutes ces raisons il a prié le juge d'acquitter son client qui a une famille à sa charge. Après les délibérations, le juge a prononcé l'acquittement. En entendant le verdict, la mère de l'accusé, présente dans la salle, s'est évanouie. Secourue par les agents de l'ordre, elle remerciait Dieu pour la libération de son fils.