Elle travaillait depuis trois ans comme aide cuisinière dans un restaurant de la capitale. Âgée de vingt neuf ans, elle avait une conduite irréprochable et excellait dans ses fonctions. Malheureusement et contre toute attente elle s'est trouvée confrontée à une accusation de vol d'ustensile de cuisine, suite à une plainte déposée par son patron. Traduite devant une chambre correctionnelle elle a écopé d'une peine de six mois de prison ferme. Elle a pourtant clamé son innocence et a juré n'avoir jamais mis la main sur les biens de son patron, mais ses explications n'ont pas convaincu le tribunal.
Elle a fait opposition et a comparue de nouveau devant une chambre correctionnelle de la cour d'appel de Tunis. Appuyée par son avocat, ce dernier a longuement plaidé en déclarant que sa cliente a fait l'objet d'une accusation calomnieuse de la part de son patron qui a contre attaqué suite à la plainte de sa cliente déposée auprès du prud'homme pour licenciement abusif.
L'avocat a insisté sur le fait que sa cliente n'aurait jamais pu voler un ustensile de cuisine du restaurant puisque elle est épiée tout le temps par tous ses collègues et le patron lui-même. Il a demandé l'annulation du premier jugement et prononcer l'acquittement.