• 51 mille SMS, question d'informer les jeunes. Maîtriser parfaitement une ou plusieurs langues, celles de Voltaire, de Shakespeare, allemande ou italienne, constitue un privilège pour les jeunes diplômés du supérieur. Cela leur ouvre les perspectives larges au niveau du marché de l'emploi et surtout avec l'apparition des nouvelles formes de travail (travail à distance, les centres d'appel…) et la délocalisation des multinationales dans notre pays. Face à cette réalité et pour mieux accompagner les diplômés du supérieur dans leur quête d'emploi, le ministère de la Formation professionnelle et de l'emploi a lancé tout un programme dans ce sens. Il s'agit bel et bien du programme national de formation certifiante en langues et informatique. Entamé il y a trois mois, le 15 juin 2010, il a enregistré la participation de presque 1300 bénéficiaires qui ont poursuivi une qualification surtout en langues anglaise et française où l'on enregistre d'ailleurs une grande demande. Un groupe composé d'une vingtaine de jeunes est aussi en train d'être formé en langue italienne. Objectif du programme Mais quel est donc l'objectif de ce programme ? « Le ministère de la Formation professionnelle et de l'Emploi vise en fait, à faciliter l'insertion professionnelle des diplômés du supérieur notamment, dans les centres d'appel, les entreprises étrangères implantées en Tunisie », répond M. Hammadi Habaieb, chargé de mission au Fonds National de l'Emploi. « Notre objectif consiste également, en l'assistance des diplômés du supérieur à décrocher des postes d'emploi à l'étranger et ce dans le cadre de coopération internationale », ajoute M. Habaieb. Durant quatre mois, les inscrits dans les spécialités requises sont formés par des enseignants qualifiés et selon les normes internationales. Ils poursuivent 360 heures de formation en la matière pour obtenir à la fin de la session un diplôme certifié et reconnu internationalement à l'instar du TOIC en anglais et du TCF en langue française. D'ailleurs, les tests d'évaluation et les examens assurés par les centres spécialisés dans le domaine sont les mêmes appliqués dans les différents pays où l'on enregistre la participation des inscrits. Mieux encore, « les scores d'évaluation sont notés sur les certificats, ce qui reflète le niveau du diplômé », tenait à préciser M. Habaieb. Et de signaler : « nous visons ainsi à ouvrir des perspectives plus larges à ceux qui manifestent un intérêt à se qualifier davantage dans l'une des langues ou en informatique ». D'ailleurs, la formation est ouverte à tous les diplômés dans toutes les spécialités ainsi qu'aux techniciens supérieurs. Il est clair que le programme attire déjà un bon nombre de jeunes. Car pratiquement, 4000 diplômés se sont inscrits pour les prochaines sessions. Ceux qui manifestent une volonté à se qualifier dans l'une des langues n'ont qu'à contacter le bureau de l'emploi et du travail indépendant le plus proche de chez eux pour s'y inscrire. Ils peuvent aussi se renseigner sur le programme à distance en appelant le 1822. A remarquer à cet égard que le programme est financé par le Fonds National de l'Emploi, reste que les frais d'inscription sont fixés à 100 dinars à l'exception des jeunes issus de familles nécessiteuses, « et ce pour encourager les inscrits à poursuivre sérieusement la formation », précise M. Habaieb. « Il faut dire par ailleurs, que nous avons opté pour une formation basée sur la communication, c'est ce qui offre plus d'opportunités aux demandeurs d'emploi », enchaîne-t-il. Pour mieux promouvoir le programme et faire circuler l'information, le ministère de tutelle vient d'envoyer 51 mille SMS aux diplômés du supérieur. « Nous avons opté pour ce moyen pour attirer l'attention des jeunes dans toutes les régions. Il faut dire aussi que l'information circule bien dans les grandes villes contrairement aux autres régions où nous assurons la formation en la matière », toujours d'après la même source. A rappeler dans ce contexte que le programme a pour objectif de former 15 mille diplômés au bout d'un an (2010-2011), dont 10 mille en langue anglaise et 5 mille en langue française. M. Habaieb a précisé aussi que la formation est assurée en collaboration avec les centres techniques étrangers, parce que c'est eux qui délivrent les diplômes. Reste à ajouter que la qualification est offerte dans les centres sous tutelle des ministères de l'Education et de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique.