Maîtriser une langue ou l'outil informatique ouvre des perspectives plus larges aux diplômés de l'université, surtout avec la délocalisation des entreprises étrangères dans notre pays et l'apparition du travail à distance... Ces opérateurs contribuent à l'effort national en matière d'exportation des services et offrent de multiples opportunités d'emploi permanent pour les diplômés de l'enseignement supérieur. Ce secteur, qui emploie 20.000 personnes, se développe rapidement et devient très demandeur. Pour mieux orienter ces diplômés vers ces crénaux, le ministère de la Formation professionnelle et de l'Emploi a lancé un programme afin de leur offrir un outil pour leur insertion professionnelle, tout en les accompagnant pour décrocher des postes d'emploi à l'étranger via la coopération internationale. Cette formation est ouverte à tous les diplômés dans toutes les spécialités ainsi qu'aux techniciens supérieurs. Elle est financée par le Fonds national de l'emploi, alors que les frais d'inscription sont fixés à 100 dinars (à l'exception des jeunes issus de familles nécessiteuses) Le ministère de la Formation professionnelle et de l'Emploi a démarré depuis juin dernier, et à la demande des entreprises étrangères installées en Tunisie et des centres d'appels, un programme national de formation certifiante en langues à l'intention de 10.000 diplômés de l'enseignement supérieur en langue anglaise, de 5.000 en langues française, italienne, espagnole et allemande. Actuellement 8.795 diplômés sont inscrits, dont 4.872 en anglais, 1.528 en français, 225 en Italien, 138 en allemand et 5 en espagnol. Ce programme se déroule dans six centres relevant des établissements universitaires, en collaboration avec Amideast (USA), le Centre culturel italien, le Goethe Institute et le Centre culturel espagnol qui délivrent les diplômes. 360 heures de formation Les cours sont assurés par des enseignants du supérieur et du secondaire, mais aussi des centres relevant des ambassades. 360 heures de formation sont nécessaires pour obtenir un diplôme reconnu internationalement, à l'instar du TOIC en anglais et du TCF en langue française. Les tests d'évaluation pour classer les "étudiants" en deux niveaux (A1 et A2), ainsi que les examens à la fin des sessions assurés dans les centres spécialisés sont les mêmes appliqués dans les différents pays européens et nord américains. Il n'est d'ailleurs pas exclu de procéder à la correction des épreuves de langue anglaise aux… Etats-Unis. Quant aux demandeurs qui ne sont pas admis dans les tests de langues, le ministère de la Formation professionnelle les oriente vers Bourguiba School pour une formation de 40 heures. Quant au programme informatique, destiné à la formation de 5.000 diplômés en maths, chimie, physique ou sciences, il a démarré ce mercredi pour les 2.027 inscrits à ce jour. Un certificat internationalement reconnu sanctionne cette formation. Du côté des jeunes diplômés, la maîtrise des langues, essentiellement à l'oral, est le mal qui tue. Ainsi, seulement 8% des diplômés ont affiché de sérieuses capacités de communication en français lors des tests, selon un professeur. Pour certains aussi, la formation en langues n'est pas suffisante. Il est aussi important que le jeune diplômé adopte un projet de reconversion personnel pour s'adapter au marché de l'emploi. Ce qui suppose que la formation certifiante en langues doive s'inscrire dans un cadre plus large, prenant en considération les spécialités les plus demandées par les entreprises. Certains patrons proposent d'intégrer dans la formation initiale des stages dans leurs entreprises qui seraient un plus pour le diplômé afin de mieux affronter les réalités du marché de l'emploi et ses exigences.