La technique de la carotte et du bâton est connue depuis que les hommes se sont organisés en société plus ou moins civilisée. Cela consiste à amadouer, puis à sévir si ça ne marche pas. Une technique que les services de contrôle des prix tentent d'appliquer avec certains commerçants véreux, assoiffés de gain facile et d'arnaque de toutes sortes. Les chiffres : 55 202 visites des agents de contrôle pour 5932 contraventions signalées, soit 10% de contrevenants pris la main dans le sac à provisions de notre ménagère. Ce qu'il faut cependant signaler, c'est que ces chiffres ne sont que la partie émergée de l'iceberg et que bon nombre de contrevenants échappent aux contrôleurs, qui ne peuvent pas être partout… Il y a plusieurs catégories de fautes commises sciemment, toutes graves toutes choquantes. On a le non affichage des prix (37%), qui permet de vendre plus ou moins cher, selon la tête du client et ses signes extérieurs de richesse. La vente conditionnelle est un autre scandale, puisqu'on vous oblige à consommer des produits dont vous n'avez ni envie, ni besoin. C'est souvent le cas dans certains cafés, où on vous oblige à manger un gâteau avec votre boisson… Puis il y a l'augmentation illicite des prix de plusieurs produits, notamment les légumes et fruits, les denrées alimentaires, les viandes rouges et blanches (10%)... C'est une sorte de défi aux autorités de régulation et un abus impardonnable dans une société où tous les citoyens ont le droit à une vie décente. Autre forme d'arnaque : le non affichage des prix, ou mieux encore, l'affichage d'un écriteau où les prix sont en demi-kilo, ce qui trompe toujours la vigilance du citoyen, déjà éreinté par les bruits du marché et usé par le manque d'eau et de nourriture. Cette arnaque-là dure depuis si longtemps, qu'on se demande si nos chers contrôleurs la connaissent et s'ils ont l'intention d'y mettre le holà… Certains marchands enfin ont été verbalisés pour non présentation de factures (28%), à se demander où ils ont été cherché leur marchandise ! « Dans leur jardin », nous a annoncé une mauvaise langue! Et puis il y a l'utilisation de balances non réglementaires (9%). Là, c'est un classique que l'on rencontre dans de nombreux marchés, surtout ceux qui se tiennent de façon hebdomadaire. Il y a même eu des contrôles nocturnes qui ont touché des cafés et espaces de loisirs, avec 120 contraventions à la clé. Tout y passe : non affichage des prix, augmentation illicite des prix, vente conditionnée et même refus de vente.