“La charité éloigne le mal et allonge la vie'', ‘'fais le bien et oublie le, car tu en seras, un jour, récompensé'', ‘'bienheureux, les généreux'', autant d'adages et de dictons que les générations successives de Tunisiens se transmettent de bouche à oreille, depuis les époques lointaines, pour enraciner l'esprit de bienfaisance et de charité, en assurant les bienfaiteurs et les généreux qu'ils seront récompensés, un jour, ici bas, pour leurs gestes charitables, sans savoir comment, ni où, ni quand exactement. A cet égard, un commentateur fait remarquer qu'en prenant connaissance de ces paroles tunisiennes consacrées, il est vraiment formidable de constater qu'une récente étude britannique sérieuse dont les médias britanniques se sont fait, dernièrement, l'écho, a établi que les gestes de bienfaisance et de charité ont des effets bénéfiques réels sur la psychologie et le moral des personnes qui les accomplissent. Signification particulière Outre ces dictons, les Tunisiens racontent toutes sortes de récits transmis oralement, qui les appuient et établissent leur véracité, en particulier en ce qui concerne la contribution de la bienfaisance à l'allongement de la vie du bienfaiteur et sa protection contre les risques et les accidents de l'existence. Ces enseignements prennent une signification particulière au moment où les Tunisiens viennent de célébrer l'Aïd el Fitr, les 10 et 11 septembre, au terme du jeûne rituel du mois sacré de Ramadan qui a vu cette année, et comme à l'accoutumée, tous les Tunisiens et toutes les Tunisiennes, à titre privé et à travers les formations de la société civile, s'unir dans un même élan de solidarité multiforme pour s'entraider et se partager les biens que le Très Haut leur a donnés afin de vivre décemment sur cette terre. L'Islam, la religion de la solidarité par excellence, a renforcé chez eux les traditions de bienfaisance et de charité, en les assurant qu'ils en seront doublement récompensés, ici bas, et dans l'autre monde, par des biens immenses et éternels. Dans ce contexte, l'intérêt particulier porté par le Président Zine El Abidine Ben Ali à la consécration de l'esprit de solidarité à l'échelle nationale et internationale, dans les discours et la pratique, mérite, aussi, à cette occasion, une mention spéciale. Grâce à son action exemplaire dans ce domaine, la Tunisie s'est, en quelque sorte, identifiée au sens de la solidarité. Il faut également signaler, à ce propos, l'importance majeure que les Arabes, avant l'Islam, attachent à la générosité (karam), considérée par eux comme la vertu et la valeur suprêmes par excellence. Aussi, est-ce avec raison que les Tunisiens, les citoyens arabes et tous les gens en général ont appris, depuis longtemps, à souhaiter au bienfaiteur et au généreux, bonheur, santé et longue vie, car, apparemment, ces souhaits de bonheur illustrent la conviction étayée par l'expérience vécue, qu'il en sera, réellement, ainsi. Un spécialiste a apporté une explication matérialiste à ces faits, en soulignant que la bienfaisance, la charité et la solidarité sont des moyens d'atténuer les injustices et les déséquilibres sociaux et retardent, ainsi, l'éclatement des conflits sociaux graves.