Le bois de Gammarth a été incendié à deux reprises : en 2009 et cette année. Après le premier incendie, assez grave, les services des forêts avaient pris la décision d'attendre la régénération naturelle des arbres dont le feu avait brûlé les frondaisons mais qu'il n'avait pas tués. Après le printemps 2010, la forêt avait été débarrassée, en partie, des arbres morts. Puis, tout s'est arrêté, à l'exception de l'installation, sous une tente, de quelques forestiers, sans doute chargés de surveiller le bois durant les mois chauds. Ils auraient pu éviter de disperser, autour de leur tente, les sacs et les bouteilles en plastique dont ils se sont servis ! Puisqu'à l'initiative du Président de la République, l'année 2010 a été instituée celle de la Jeunesse et qu'elle est aussi celle de la Biodiversité, peut-on espérer que la Municipalité de la Marsa, associée aux Services des Forêts, nous organise une belle « Fête de l'arbre » au mois de Novembre. En ce moment, les arbres morts tombent les uns après les autres, les uns sur les autres. En revanche, la Municipalité pourrait attribuer aux élèves volontaires des différents établissements scolaires de la ville et aux scouts – qui avaient proposés, l'an dernier de nettoyer, gratuitement, le bois de Gammarth ! – une parcelle déboisée et aménagée afin qu'ils y plantent de jeunes arbres, d'essences différentes, biodiversité oblige : des pins d'Alep, des caroubiers, des azeroliers, des acacias et des eucalyptus, qui seraient fournis par les Forêts. Ces jeunes gens en plantant et en entretenant ensuite ces arbres seraient confrontés pratiquement à la biodiversité de leur environnement. Par ailleurs, en dotant chaque parcelle, d'une pancarte indiquant le nom de l'établissement scolaire dont les élèves soignent les arbres, il se créerait une saine émulation. Les jeunes seront certainement enclins, ensuite, à emmener dans la forêt leurs parents et leurs amis pour leur montrer le résultat de leurs travaux. Par ailleurs, étant fréquemment dans la forêt, il apprendront naturellement à connaître les composants de cette biodiversité : essences d'arbres, diversité des buissons, plantes aromatiques, multiples fleurettes dont 15 espèces d'orchidées sauvages. Ils croiseront, en fin d'après midi, lièvre, perdrix, renard et même quelques chacals. En plus, des oiseaux de mer qui y viennent les jours de mauvais temps, des oiseaux migrateurs : tourterelles et huppes, cohabitent avec des espèces sédentaires et même endémiques : telles que le pinson, les mésanges bleues et charbonnières et tant d'autres dont les plumages bariolés se mêlent aux couleurs des ailes de superbes papillons tels que le Vulcain migrateur. Voilà, à notre avis, une initiative qui serait peu coûteuse : la vente du bois mort paierait les dépenses et illustrerait bien l'Année de la Jeunesse et de la Biodiversité.