Décidément, les équipes se rendant à Sousse pour rencontrer l'Etoile parviennent à rompre le cours "normal" de l'Histoire en piégeant l'équipe sahélienne. Les exemples sont devenus nombreux et le dernier en date semble avoir fait mal plus que les autres en raison surtout de l'investissement lourd consenti par l'actuel comité directeur dans un dessein déclaré de favoriser le retour en force de l'équipe première de football. L'Olympique de Béja, le récent tombeur de l'Etoile, peut se dire que les échecs successifs à Sousse depuis 1992 ne peuvent plus s'accumuler outre mesure et qu'il est désormais temps d'aller titiller les "grands" chez eux. Et, ce n'est nullement un exploit si l'OB est allé à Sousse battre l'Etoile de Fakhir. Car, au vu des comportements des uns et des autres, il était évident que l'équipe étoilée ne pouvait en aucun cas aspirer à la victoire. Pis, elle ne pouvait éviter la défaite. Les causes? Elles sont nombreuses. Composition incohérente de l'équipe! Nul ne peut convaincre les plus avertis parmi les observateurs du contraire. M'hamed Fakhir, l'entraineur marocain de l'Etoile ne parvient pas encore à aligner une formation rentrante équilibrée et cohérente. Depuis le premier match livré à l'EST à Radès, le coach sahélien ne fait que cumuler les erreurs menant ainsi la vie dure à ses joueurs car contraints à l'application stricte des consignes pour le moins incongrues et permettant à l'adversaire du jour de s'exprimer à sa guise. Nous n'allons pas énumérer toutes les erreurs commises mais nous nous contenterons de dresser un bilan malheureusement famélique depuis le coup d'envoi de la compétition. Sommairement, rappelons à ceux qui veulent constamment tourner les pages (aveugles) de la marche de l'équipe que l'Etoile, d'emblée a été incapable de battre le champion sortant chez lui au moment où celui-ci paraissait émoussé et handicapé par l'absence de Michael et la blessure de Bouazzi. Ensuite, l'équipe étoilée n'a pu jouer qu'une mi-temps devant le CSHL. Son adversaire aurait pu aspirer à mieux en deuxième mi-temps. Troisième rencontre du championnat et première à domicile, l'Etoile gagne devant El Gawafel non sans avoir tremblé durant le plus clair de la deuxième période du match. Le bilan est on ne peut plus inattendu surtout en regardant de près la composition de l'équipe, son évolution et le coaching qui ne semble pas être le fort du technicien marocain. Arguments: au départ, il était comme une obsession de présenter des doublons dans l'équipe tel que celui de Chehoudi-Ghoul ou d'amputer l'équipe de tout son côté gauche-et nous n'évoquerons pas le cas de Mossâab Sassi- permettant ainsi à l'équipe adverse de contrecarrer avec une facilité déconcertante la manoeuvre de l'Etoile. Le Nigérian King Osanga doit en savoir quelque chose car constamment sollicité dans le couloir droit là où il manque très souvent de soutien et se voit par conséquent dans l'obligation de garder le ballon plus qu'il n'en faut au risque de faire avorter lui-même l'action offensive en ratant un dribble ou la passe décisive. Des scenarii qui se répètent à chaque match et la "sanction" ne tarda pas à tomber. Face à l'OB, l'Etoile n'a jamais pu emballer le match faute de ne pouvoir élever le rythme et il n'était guère possible de procéder autrement car handicapée par des choix tout simplement erronés tant au niveau de la composition de l'équipe et surtout de ses articulations que par une organisation du jeu devenue du coup défaillante à cause de schémas(?!) tactiques inappropriés tel cet entêtement de confier le front de l'attaque au seul Akaichi toujours esseulé dans une forêt de défenseurs et jamais soutenu de près par un co-équipier. M'hamed Fakhir ne semble pas pouvoir préconiser une tactique de jeu en tenant compte des qualités de ses joueurs et de leur capacité à matérialiser sur le terrain les conceptions mises en application au cours des entrainements. Des erreurs persistantes et surprenantes! Ce n'est rien de moins que l'échec que d'avoir omis de rectifier le coup lorsque l'OB a été contraint d' évoluer à dix après l'expulsion de Nidhal Nefzi depuis la 41ème minute. Pour le staff technique de l'Etoile, "l'évènement" ne méritait pas, parait-il, une redistribution des rôles ou/et un renfort en attaque. Le souci de Fakhir semble se situer ailleurs qu'en attaque puisqu'à la mi-temps il entreprend de laisser aux vestiaires Fahd Chagra pour le remplacer par Waël Belakhal, un attaquant reconverti (avec réussite) en milieu défensif et cette fois-ci en arrière latéral droit (?!). Fakhir oublie que sur le banc des remplaçants il a prévu un certain Belgacem Tenniche pour éventuellement relever Chagra. Mais...Belakhal doit servir à quelque chose si Marzouki et surtout Chadly sont rentrants à l'entrejeu. Et, ce n'est nullement "un délit de faciès" que d'aller fouiner dans la gestion technique de Fakhir tout juste après la défaite de l'équipe samedi dernier. Tous les observateurs avertis s'accordent à dire que quelque part il y'a quelque chose qui n'est pas carrée. On écoutera ensuite l'entraineur de l'Etoile parler "doctement" tout en s'efforçant de se convaincre que la défaite de son équipe est intervenue à cause d'une domination stérile sans que les occasions(?) soient converties en buts. "J'assume" a-t-il déclaré à chaud au cours de l'habituelle conférence de presse d'après match, sans dire aux supporteurs en quête d'explications les causes ayant conduit l'Etoile à l'échec...à domicile. Cependant, nous voudrions aussi croire la thèse qui soutient inlassablement que l'Etoile monte en puissance d'un match à un autre. La trêve a-t-elle été négligée ? Sans s'attarder outre mesure sur une réflexion somme toute pertinente faite par supporteur étoilé, il y'a tout simplement lieu de rappeler que dans les quinze derniers jours de la trêve, l'Etoile était quasiment en vacances et son entraineur se trouvait pour une semaine entière au Maroc. Et, ce n'est pas une raison fondamentalement déterminante pour chercher des prétextes à une gestion technique approximative.