Ses attentes, ses désirs, ses projets, ses rêves aussi, mais de plain-pied dans la contemporanéité, histoire de ne pas s'empêtrer les pieds dans des lacis inextricables quand il suffit juste de regarder devant soi, sans se voiler la face, pour trouver le tempo qui convient afin de mieux considérer son avenir, tout en tenant compte de son présent, et de son terreau d'origine. Dans la mesure aussi où toute identité tronquée ne pourra jamais faire barrage, et en aucun cas résister aux intempéries. D'où la nécessité de savoir se fixer des perspectives d'avenir, en adéquation avec ses propres ambitions, tout en acceptant de contourner l'écueil s'il s'avère infranchissable, l'essentiel en cela étant de parvenir à avancer, quitte à emprunter un chemin de traverse, pourvu qu'il ne soit pas parsemé de pierres et de chausse-trappes, le monde à portée de regard. Car être fidèle à ses origines tout en acceptant l'universalité des idées comme une richesse de plus à appréhender à sa juste valeur, c'est la meilleure manière d'avancer de concert vers l'accomplissement de ses ambitions les plus profondes, avec la lucidité de celui qui sait qu'être fermé sur soi-même, c'est le meilleur moyen de mourir asphyxié, faute d'avoir accepté d'ouvrir une fenêtre, pour respirer… S'inscrivant dans le cadre des Semaines Allemandes en Tunisie, nommées aussi « Génération 21 » une série de manifestations concoctées, respectivement, par le Goethe-Institut Tunisien et l'Ambassade d'Allemagne à Tunis, en coopération avec ses partenaires tunisiens, s'articule autour de la jeunesse comme point d'orgue des activités programmées, dans le sillage de l'Année de la jeunesse proclamée en Tunisie, à travers un florilège d'activités, censés refléter les idées, les intérêts, et les besoins de cette jeunesse, autour de thèmes fédérateurs et d'une brûlante actualité ; à savoir la quête identitaire, le multilinguisme, l'intégration, la formation, ainsi que la culture. Des axes qui auront occupé la première moitié de l'année, la seconde partie se focalisant essentiellement sur la thématique de l'environnement, et des énergies renouvelables, ainsi que sur les possibilités de formation dans ce domaine. Cela étant, et comme cerise sur le gâteau d'une manifestation pluridisciplinaire, un projet de théâtre et de danse, chapeauté par Samir Akika et son ensemble, traduira les préoccupations culturelles des jeunes sur scène, sous l'intitulé : « Extended Teenage Era ». Par ailleurs, les Semaines Allemandes en Tunisie seront l'occasion de découvrir en octobre, les sept courts-métrages réalisés par des étudiants cinéastes tunisiens et allemands sur le sujet « Génération 21 », conçus dans le cadre de la manifestation, et qui seront montrés pour la première fois au public. Ce dernier aura loisir d'admirer également lors d'une rétrospective, les œuvres de la cinéaste et photographe Ulrike Ottinger, une artiste contemporaine connue et reconnue à l'échelle internationale. Et, en guise de clôture des manifestations, Axel Zwingenberger et Frank Muschalle, îcones du boogie-woogie mettront le feu aux poudres, pour le plus grand plaisir d'une jeunesse, qui en redemande… A l'heure où partout dans le monde, l'hydre « fascisante » lève la tête et tente d'étendre ses tentacules monstrueuses, là où des foyers d'extrémisme et de haine n'ont de cesse de cultiver leur poison, rencontrer l'Autre sous les auspices de la coopération culturelle, à travers des actions concrètes qui s'intéressent véritablement aux préoccupations des nouvelles générations, c'est-à-dire celles entre les mains desquelles se tient l'avenir de notre humanité, c'est le moyen le plus sûr, et certainement le plus efficient à plus ou moins long terme, d'éradiquer tous les clivages, afin d'offrir une chance à la paix d'advenir, dans un monde qui n'en finit pas d'imploser.