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Garde-fous contre le bachotage et les euphémismes
Réforme de l'enseignement
Publié dans Le Temps le 29 - 09 - 2010

Que les dés soient déjà jetés et qu'il ne soit pas possible, maintenant, de voir le ministère de l'Education revenir sur les dernières décisions prises, n'empêche que certains commentaires s'imposent quant à la pertinence de certaines desdites mesures.
Ce qu'il conviendrait de faire remarquer de prime abord, c'est la volonté manifeste de faire bouger les choses, de promouvoir notre système éducatif, mais ce qui fait défaut, c'est le manque d'audace qui donne l'impression qu'il y a des freins à cette volonté, qui laisse un goût d'inachevé au corps enseignant.
D'abord, concernant l'évaluation, c'est heureux de voir la réforme rompre avec l'absurde modalité de passage automatique durant les années impaires et de rétablir le passage selon le mérite, avec le retour au carnet de notes. A ce propos, nous espérons voir le ministère réhabiliter les prix décernés aux élèves méritants de façon à les revaloriser, sachant que l'excès dans leur attribution a fini par les dévaluer créant une véritable inflation. Il est impératif également de revoir les critères d'évaluation de façon à leur redonner la rigueur requise tant il est vrai, que les enseignants, à l'école primaire ont acquis l'habitude de gonfler inconsidérément les notes, distribuant à tout bout de champ des notes trop élevées qui laissent pantois comparées au niveau réel des nouvelles générations. Certains instituteurs gonflent artificiellement les notes pour prouver que les cours particuliers ont donné leurs fruits. Le pot aux roses finit par être découvert à partir de la 7ème année de base au grand dam des parents qui soupçonnaient les professeurs, avant de s'en rendre compte, preuve à l'appui, qu'ils ont eu tort. Au collège et au secondaire, le même phénomène est prolongé par certains enseignants peu scrupuleux, tandis que d'autres recourent au bachotage qui peut conduire à la réussite sans pour autant doter l'apprenant des connaissances nécessaires ni des bases requises.
Le plus étonnant, c'est qu'en dépit de toutes les critiques et des mises en garde voire même des cris d'alarme, la réaction du ministère de tutelle a mis longtemps à se manifester et n'eussent été les recommandations du Président de la République, la barque aurait continué à prendre de l'eau dans l'indifférence.
Or il n'échappe à personne que la seule richesse de notre pays est l'élément humain et que le problème du chômage dans les rangs de nos diplômés exige des solutions y compris l'émigration d'un certain nombre d'entre eux vers d'autres contrées dans le cadre de la coopération technique ou par d'autres voies légales. Nous croyons savoir à ce propos, que nos jeunes sont en train de rater des occasions propices, handicapés qu'ils sont par la qualité de leur formation, particulièrement en matière de langues étrangères.
A ce propos, la décision d'instaurer l'enseignement du français et de l'anglais respectivement à partir des deuxième et troisième années de base est la bienvenue. Elle vient rompre avec l'opinion un peu curieuse qui dénie aux enfants en bas âge la capacité d'apprendre précocement les langues étrangères. Or, pendant que les élèves des écoles publiques attendaient leur troisième année pour commencer l'apprentissage du français, ceux des écoles privées avaient déjà bien avancé dans l'apprentissage du français voire même d'une deuxième langue étrangère. Et ils ne s'en portaient que mieux !
Toujours, dans le volet évaluation, nous regrettons que les nouvelles décisions maintiennent le statu quo concernant les concours de sixième et de neuvième, même si ces deux concours vont être reconvertis en examens appelés, par euphémisme, étapes d'évaluation des compétences. A moins de revêtir un caractère obligatoire et de servir, dans ce cas, de repère pour faire le bilan annuel de la nouvelle réforme, ils n'auront d'autre intérêt, s'ils demeurent facultatifs, que celui de départager les concurrents qui aspirent à l'accès aux collèges et aux lycées pilotes.
La suppression de la semaine bloquée est loin de faire l'unanimité car les raisons qui ont présidé à son instauration, il y a une vingtaine d'années, sont toujours les mêmes. En effet, auparavant, déjà, le ministère de tutelle avait décrété l'interdiction de faire passer aux élèves deux devoirs dans deux matières différentes, durant la même journée pour éviter de les surcharger. Soit. Mais le fait est que, les élèves ayant petit à petit pris l'habitude de concentrer tous leurs efforts sur la révision du devoir suivant, se montrent peu motivés lors des cours d'autres matières, puis, une fois le devoir passé, ils faisaient preuve d'une démobilisation manifeste et se croyaient en vacances, parfois bien à l'avance. Les enseignants avaient alors toutes les peines du monde à les remotiver et, certains, éprouvaient même d'énormes difficultés à maîtriser leurs classes.
C'est ainsi qu'est née l'idée lumineuse de la semaine bloquée, précédée de la semaine ouverte durant laquelle les cours se poursuivaient normalement car les professeurs étaient tenus d'avancer dans le programme pour être au même niveau que les autres collègues enseignant la même matière parce que les devoirs étaient communs. Durant la semaine bloquée, l'élève avait l'opportunité de disposer de suffisamment de temps pour les révisions et les professeurs, débarrassés du souci de la préparation des cours pouvaient vaquer à la correction des copies. La suivante, c'était celle des remises des notes et des corrections collectives qui aussi utiles voire plus que les cours étant donné qu'elles permettent à l'apprenant (sérieux) de mieux comprendre ses lacunes et de se corriger. En définitive, les cours ne s'arrêtaient que durant trois semaines par année scolaire, soit 21 jours. C'est du moins l'avis d'anciens enseignants qui sont satisfaits de la formule de la semaine bloquée. A bon entendeur, salut !


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