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Le président de la Fédération serbe : “Ce n'est pas seulement une attaque contre le football, c'est aussi une attaque contre l'Etat” Euro 2012 : Après les incidents du match Italie-Serbie
Les actes des supporters serbes qui ont scandalisé l'Europe, mardi en Italie, étaient prémédités par des groupes qui sont les bras armés des formations d'extrême-droite encore puissantes. Partout où l'image de l'Etat de droit peut être ternie, leur force de nuisance se déploie. Enquête. "Ce n'est pas seulement une attaque contre le football, c'est aussi une attaque contre l'Etat". C'est par ces mots d'une rare solennité que le président de la fédération serbe de football Tomislav KaradæiÊ a commenté, mercredi, les graves incidents qui ont empêché le match Italie-Serbie d'avoir lieu, la veille. Pour bien comprendre ce qui est en jeu dans ce scandale, il faut aller au-delà des évènements de mardi soir. Problèmes sportifs et défi politique s'imbriquent dans cette affaire grave qui a fait resurgir le souvenir du Heysel chez tous ceux qui ont connu le drame de 1985. Sportivement, la Serbie était dans une période difficile, avec cette humiliante défaite 1-3 à domicile contre l'Estonie samedi dernier, et les quelques incidents qui ont suivi avec les supporters. Par ailleurs, le licenciement de l'ancien sélectionneur Radomir AntiÊ, très respecté par les joueurs et les supporters, avait déjà sacrément tendu les relations entre les ultras et la fédération. Enfin, le cas du gardien Vladimir StojkoviÊ a fini par attiser toutes les rancoeurs. Formé à l'Etoile Rouge de Belgrade, il a commis cet été le "crime" de rejoindre le Partizan Belgrade, un pas que moins de dix joueurs ont osé franchir en soixante-cinq ans d'histoire. Depuis, celui-ci est la cible privilégiée des supporters de l'Etoile Rouge, dont faisait partie Ivan Bogdanov, l'homme au passe-montagne qui faisait la Une de la presse hier. Cette accumulation de tensions sportives se superpose surtout à une situation politique très tendue où les hooligans jouent le rôle de bras armé de toutes les forces d'extrême droite, ultranationalistes, anti-européennes, anti-parlementaires. Elles sont encore puissantes, dix ans seulement après la chute de Slobodan MiloπeviÊ, et s'opposent explicitement à l'Etat de droit. Certains supporters utilisent cette posture pour justifier leur violence, d'autres sont vraiment impliqués dans ce combat politique. Quoi qu'il en soit, la capacité de mobilisation et de nuisance sociale de ces groupes dépasse de très loin le cadre du football, comme on a pu le voir dimanche dernier lors de la Gay Pride organisée à Belgrade, où les hooligans ont affronté la police pendant de longues heures de façon très violente. De ce point de vue, ce qui s'est passé à Gênes était tout à fait prévisible, et peut être considéré comme la deuxième mi-temps du match commencé dimanche, opposant les hooligans à l'Etat serbe. Peu importent les sanctions, peu importe le football. La Coupe Davis sous surveillance "Nous avions des éléments nous laissant à penser que quelque chose allais se passer, que ces hooligans avaient un plan prédéterminé, avec l'ambition de frapper les esprits, a ajouté Karadzic, conscient que les événements n'étaient pas imprévisibles. Même le car de nos propres joueurs a dû être défendu par les carabiniers, c'est désolant." Pour ces groupes, dont la puissance, la réputation, et l'aura au sein de la population remontent aux années de guerre, toutes les occasions sont bonnes pour mettre en difficulté un Etat de droit et un gouvernement qu'ils estiment illégitimes. Alors que la Secrétaire d'Etat Américaine Hillary Clinton - autrement dit, l'épouse de l'homme qui a bombardé Belgrade en 1999 - est en visite dans la région, et que les ministres de l'Union Européenne doivent accorder ou pas à la Serbie le statut de candidat à l'UE, l'image qui a été donnée du pays dans toute l'Europe a été calamiteuse, et il est possible que cela retarde le processus d'adhésion pour la Serbie. Ce serait une victoire pour les hooligans qui se nourrissent du désordre et de la stagnation du pays. A chaque fois que l'image de la Serbie sera en jeu à l'étranger comme mardi soir, il existera toujours la menace d'actes de violences, comme autant de défis lancés à l'Etat serbe de la part de ceux qui veulent le renverser. On peut donc s'attendre à des mesures de sécurité maximales pour la prochaine finale de Coupe Davis opposant, début décembre, la France à la Serbie à Belgrade. 19 supporters incarcérés Le ministre serbe de l'Intérieur, Ivica Dacic, a annoncé hier matin que 19 supporters soupçonnés de violence lors du match arrêté en Italie mardi avaient été incarcérés à leur retour en Serbie. «Pour l'instant, 529 supporteurs de football ont regagné le pays», a indiqué Dacic sur l'antenne de la radio B92, précisant que «169 d'entre eux» étaient déjà recensés par les services de police. Le match de mardi soir à Gênes, retardé d'une demi-heure par le comportement violent des supporters serbes, en majorité des ultras, n'a duré que six minutes et a été interrompu par l'arbitre quand certains d'entre eux ont lancé des fumigènes sur la pelouse et sur les supporters italiens. Des affrontements entre supporteurs serbes et policiers ont ensuite fait 16 blessés, dont deux graves, et 17 supporters serbes ont été arrêtées en Italie ---------------------------- Figo optimiste pour l'Inter Luis Figo s'est exprimé sur l'avenir de l'Inter Milan. Et il semble optimiste. L'ancien Ballon d'Or s'est entretenu avec le site de l'UEFA et a évoqué le nouveau départ du club lombard sous la houlette de Rafael Benitez. Ambassadeur de l'Inter au niveau européen, le Portugais s'est réjoui du début de saison des champions nationaux en titre, que ce soit en Serie A ou en Champion's League. Pour Figo, l'expérience de Benitez en Premier League pourrait à l'avenir s'avérer « décisive » avant la double rencontre face aux Hotspurs de Tottenham. Pour Figo, le milieu intériste Coutinho peut apporter de la « folie » au jeu milanais, même s'il faut être patient quant à l'adaptation du Brésilien. Le sage a parlé. ---------------------------- Le Bayern va saisir l'UEFA Le Bayern Munich a annoncé qu'il allait se plaindre auprès de l'UEFA concernant son milieu de terrain Mark Van Bommel, qui est rentré blessé de sa sélection avec les Pays-Bas. Les relations entre le Bayern Munich et la fédération néerlandaise ne s'arrangent pas. Après l'imbroglio autour de la blessure d'Arjen Robben il y a quelques mois, les deux entités ont remis ça concernant Mark Van Bommel. Le club bavarois a d'abord souhaité récupérer son joueur après que celui se soit blessé en Moldavie vendredi dernier (0-1). Mais la KNVB a refusé. Le sélectionneur batave, Bert van Marwijk, a ensuite titularisé l'ancien de Barcelone contre la Suède mardi soir (4-1). Problème, celui-ci est revenu en Bavière avec une blessure au genou droit qui lui fera rater les deux prochains matches. Le club va donc «porter cette affaire à la connaissance de l'UEFA dans les prochains jours et se réserve expressément toute possibilité de démarches juridiques contre le KNVB.» ---------------------------- Barcelone Guardiola doit protéger Xavi et Villa Devant un calendrier surchargé et des joueurs victimes de pépins physiques, l'entraîneur catalan, Pep Guardiola, doit penser à faire reposer ses protégés. Pep Guardiola va devoir faire preuve de psychologie dans les semaines à venir. Et inculquer les vertus de la patience à ses joueurs, Xavi en tête. Le métronome blaugrana, touché au tendon d'Achille, a clairement exprimé sa volonté de prendre part à la rencontre de championnat face à Valence samedi, malgré les contre-indications médicales. David Villa, qui souffre légèrement du genou, veut lui aussi être de la fête face à ses anciens coéquipiers. La problématique se révèle délicate à gérer pour le technicien catalan. Dans une période déjà charnière de la saison, l'ancien milieu de terrain ne peut se permettre de perdre des éléments clés de son dispositif, et doit en conséquence s'adapter aux vicissitudes du calendrier. Dans les prochaines semaines se présenteront successivement au Camp Nou Valence, Séville, Villarreal et le Real Madrid. Des rendez-vous entrecoupés de déplacements délicats à Getafe, Almeria et des rencontres de Ligue des Champions face à Copenhague et au Panathinaïkos. Face à cette surcharge de travail, certes classique pour l'institution azulgrana, Guardiola serait inspiré de ménager ses troupes. Lors des quatre dernières saisons, Xavi a disputé 268 matches officiels, soit une moyenne de 67 rencontres par année. A 30 ans et malgré sa soif intarissable de ballons, il est nécessaire de penser à l'économiser. D'autant qu'un duel d'octobre avec Valence en Liga n'a pas valeur de finale de Ligue des champions. Malgré tout le talent dont est composée cette équipe du Barça, la saison est un véritable marathon, et la gestion des organismes se révèle bien souvent comme un vecteur déterminant dans la réussite d'une campagne... ---------------------------- Real Madrid Le basket s'inspire du foot L'entraîneur de la section basket du Real Madrid, Ettore Messina, et son adjoint Emanuele Molin ont assisté jeudi à l'entraînement de l'équipe de football du club madrilène. Messina a ensuite echangé durant plusieurs minutes avec son homologue José Mourinho, dont il était venu s'inspirer. Messina «s'est surtout intéressé à la méthode de travail utilisée par l'entraîneur portugais», a précisé le Real Madrid sur son site Internet. Comme Mourinho, Messina, arrivé au Real en 2009, a remporté plusieurs fois la compétition européenne majeure avant son arrivée au Real Madrid. Quadruple vainqueur de l'Euroligue (1998 et 2001 avec Virtus Bologne, 2006 et 2008 avec le CSKA Moscou) le technicien italien a rejoint le géant espagnol en 2009, sans parvenir a remporter le moindre titre depuis.