Le 12 Août 2009, un détenu a été traduit devant le tribunal de première instance de Ben Arous, accusé de détention et de consommation de stupéfiants. Juste après la séance il a été dirigé vers la « geôle ». Il eu l'idée de demander à l'agent de lui permettre d'aller aux toilettes. Ce fut de cette façon qu'il a pu s'enfuir en trompant la vigilance des gardiens. Quelque temps après, il a été arrêté chez lui par des agents de la brigade d'intervention. Il a été reconduit au tribunal. L'enquête a pu déterminer que cette évasion du prisonnier n'aurait jamais pu se produire sans l'aide et la complicité du geôlier. A ce titre les deux ont été traduits devant la 2ème chambre criminelle du tribunal de 1ère instance de Tunis pour répondre le premier, d'évasion et le second de complicité. Ce dernier a comparu en liberté. Interrogé par le juge, le premier accusé a déclaré que le jour de sa traduction devant le tribunal, il a été emmené avec un groupe de prisonnier de la prison de Mornaguia. Après sa comparution devant les juges et avant de rejoindre la chambre des arrêts il a demandé d'aller aux toilettes. Ainsi il a pu s'évader. Il a déclaré que le deuxième inculpé ne l'a jamais assisté ni aidé. Le deuxième inculpé a nié avoir aidé le prisonnier à s'évader. Il a expliqué que le jour des faits, il avait la charge d'emmener 88 détenus de la prison pré citée. C'est le même nombre qui a été vérifié au retour des détenus à la prison. Seulement un détenu amené d'une autre prison de l'intérieur du pays a été la cause principale de cette erreur car il a été confondu avec son détenu. Il a nié totalement avoir permis au prisonnier de s'évader. Son avocat a longuement plaidé pour expliquer la procédure. Il a déclaré que son client possède une liste numérotée portant également les noms. Une double vérification est toujours faite à l'entrée à la salle d'audience et à avant le retour à la prison. Malheureusement le jour des faits, un prisonnier amené d'une autre prison a été la cause de cette confusion, car il s'agit bien d'une erreur. L'inculpé travaille depuis une vingtaine d'années au tribunal. Il a été décoré plusieurs fois pour son dévouement et son abnégation. Pour conclure l'avocat a demandé l'acquittement pur et simple de son client. L'avocat du premier accusé a prié le juge d'accorder les circonstances atténuantes à son client et de lui infliger le minimum de peine. Il a également expliqué au juge que cet acte a été perpétré sans la complicité de personne et qu'il ne s'agit pas d'un acte préparé ou prémédité. C'est une simple erreur qui a permis au détenu de s'évader. L'affaire a été mise en délibéré.