La revue « Roaâ » organise sous le haut patronage du Président de la République un colloque sur le thème « Les jeunes et la chose publique : pour une citoyenneté agissante et durable » . Les travaux de ce colloque ont démarré hier et se poursuivent aujourd'hui toute la matinée. Hier, après l'allocution de bienvenue de M. Ridha Mellouli, directeur de la revue et membre de la Chambre des Conseillers, le ministre de la Jeunesse des Sports et de l'Education Physique M. Samir Laâbidi a ouvert les travaux du colloque par une allocution dans laquelle, il a souligné l'importance du rôle de la Jeunesse dans l'avenir du pays. Les travaux se sont poursuivis toute la matinée par la présentation de cinq conférences. La première sur le thème « La place de la jeunesse dans notre projet civilisationnel » présentée par M. Chedli Klibi, ancien secrétaire général de la Ligue des Etats Arabes et membre de la Chambre des Conseillers, la deuxième sur le thème : « Le défi démocratique dans la participation des jeunes à la chose publique » par M. Moncer Rouissi président de la Haute commission des Droits de l'Homme et des libertés fondamentales, la troisième intitulée « Les jeunes, citoyens et non sujets » par M. Mustapha Ghabah l'ancien rapporteur de l'Académie royale marocaine et secrétaire général du forum du dialogue Nord-Sud à Genève ; la quatrième sur le thème. « La citoyenneté et la convivialité » par M. Fethi Triki professeur de philosophie à l'Université tunisienne et titulaire de la chaire de l'UNESCO de la philosophie et la cinquième conférence intitulée « Quelle est la signification d'être jeune aujourd'hui » présentée par M. Mohamed Mahjoub, professeur de philosophie à l'Université tunisienne et directeur général du Centre National de la Traduction. Catégorie Le débat qui a suivi la présentation de ces conférences a été très animé. Les intervenants ont souligné le désintéressement des jeunes à la chose politique alors que dans le passé ce sont les jeunes qui ont participé activement à la lutte contre la colonisation et à l'édification de l'Etat moderne. L'un des intervenants a précisé qu'une enquête menée auprès des jeunes montre que 27% d'entre eux s'intéressent à la politique. Les intervenants ont mis aussi en exergue l'importance du dialogue avec les jeunes à tous les niveaux « en famille, à l'école, au travail, partout » a indiqué un des intervenants qui a ajouté que « la politique suivie en Tunisie tient à élargir les opportunités et le champ de la participation des jeunes à la vie publique, de manière à permettre à cette catégorie si importante de la population, d'avoir une présence effective et agissante dans tous les domaines de l'activité publique, aussi bien politique que civique ». Il a rappelé à cet effet les initiatives et les réformes significatives qui vont dans ce sens prenant à cet effet les exemples de l'abaissement de l'âge de vote de 20 à 18, celui de l'éligibilité à la députation de 25 à 23 ans, la présence au sein des partis, la création du parlement des jeunes et l'unification de l'âge de la majorité civile. Défis La séance de l'après-midi a été consacrée à la présentation de quatre conférences. La première sur le thème « Y a-t-il une opinion publique des jeunes ? » donnée par M. Mohsen Bouazizi, professeur de sociologie à l'Université tunisienne et secrétaire général de l'Association arabe de sociologie, la deuxième sur « Les jeunes la démagogie et la critique », présentée par M. Mondher Thabet secrétaire général du Parti Social Libéral (PSL), la troisième sur le thème « La Participation citoyenne et politique des jeunes » donnée par Mhamed Malki, directeur des études constitutionnelles et politiques à l'Université de Marrakech et la quatrième sur « L'action des jeunes doués » présentée par Mme Rim Rouiss membre de la Chambre des conseillers. Ce matin quatre conférences sont au programme sur les thèmes suivants : « La jeunesse et la chose publique dans l'ère des nouveaux médias », « L'information maghrébine et les jeunes », « La participation effective ou non des jeunes à la chose publique » et « Nos jeunes et les défis ». Néjib SASSI --------------------------------- Deux questions à M. Ridha Mellouli, directeurde la revue « Roaâ ». • Le Temps : Quel est l'objectif de l'organisation de ce colloque ? - Ridha Mellouli : ce colloque, le 2ème de son genre entre dans le cadre de la concrétisation des recommandations avant gardistes et progressistes du Président de la République que nous considérons comme une garantie de sécurité et de modernité pour notre société. Le Président Ben Ali tient à une participation agissante des jeunes, dans la vie publique afin d'éradiquer le spectre de l'extrémisme. C'est le rôle des composantes de la société civile et des partis pour faire participer les jeunes à la chose publique et asseoir et consolider les valeurs de la démocratie et de la modernité. Le choix du thème de ce colloque entre donc dans ce cadre ? Absolument. Nous voulons contribuer par le tenue de cette manifestation a valoriser les constantes de la modernité et de la citoyenneté chez les jeunes.