Les 25 et 26 mai à Tunis Le journal Al Horria organise les 25 et 26 mai, à Tunis, sa 3e conférence arabe annuelle sur le thème : «Médias et socialisation équilibrée des jeunes»,et ce, avec la collaboration de l'Organisation arabe de l'éducation, de la culture et des sciences (Alecso), l'Organisation islamique de l'éducation, de la culture et des sciences (Isesco), l'Union des radios des Etats arabes et l'Agence tunisienne de la communication extérieure (Atce). S'inscrivant dans le cadre de la proclamation par l'Assemblée générale des Nations unies de 2010, Année internationale de la jeunesse, sur proposition du Président Ben Ali, cette conférence sera inaugurée par M. Mohamed Ghariani, secrétaire général du Rassemblement Constitutionnel Démocratique, et verra la participation d'une pléiade de personnalités politiques et culturelles nationales et arabes, pour débattre des enjeux du discours médiatique destiné aux jeunes du monde arabe. Au menu de la première journée qui sera présidée par M. Abdelbaki Hermassi, président du Conseil supérieur de la communication, sept communications dont la première sera donnée par le professeur Fethi Triki, titulaire de la Chaire Unesco de philosophie. Intitulée «L'éthique du dialogue dans les médias contemporains», cette intervention tentera de déterminer les critères du discours médiatique constructeur, soulignant ses impacts sociopolitiques sur les jeunes. Dans son intervention, Dr Naoual Mustapha, rédactrice en chef de la série "Le livre d'aujourd'hui" au journal Al Akhbar, présidente du conseil d'administration et rédactrice en chef de Oyoun Al Mostaqbal (Les yeux de l'avenir-Egypte), abordera la formation politique des jeunes à travers Facebook. La conférencière égyptienne adopte comme référence pour sa lecture analytique le vécu et la conjoncture politique de son pays vivant sur le rythme des élections législatives pour l'année en cours et présidentielle pour l'année prochaine. En évoquant les débats lancés sur ce site entre jeunes opposants et d'autres partisans du régime politique égyptien, la communicatrice revient sur le rôle notoire de Facebook dans la formation politique des jeunes de chez elle. Puis, l'intervention du professeur Mongi Zidi, président-directeur général de l'Agence tunisienne de la communication extérieure, portera sur le thème «Jeunes et société de l'information». M. Zidi examinera, à cet effet, les dangers moraux guettant des jeunes qui se trouvent, à un moment donné, à la croisée des chemins faute de bon encadrement, au regard d'un discours médiatique pauvre et dépassé par les événements. Le conférencier énumère, de ce fait, les perspectives d'une socialisation équilibrée des jeunes où les médias seront efficacement de la partie, pour lutter contre toute forme d'aliénation et de déracinement identitaire. Pour ce qui est des travaux de la deuxième journée, le professeur Mahjoub Ben Saïd, expert en communication et en information auprès de l'Isesco au Maroc, parlera dans son intervention de la contribution des chaînes satellitaires arabes dans la socialisation des jeunes. Partant de la multiplication progressive de ces chaînes, il met la lumière sur l'aspect ambivalent de ces médias constituant à la fois une arme à double tranchant dans la mesure où certains d'entre eux, à l'encontre des espérances, présentent un produit déroutant par rapport à la bonne éducation sociale et sociétale. Ensuite, ce sera au tour du professeur Mongia Souaïhi, universitaire et membre de la Chambre des Conseillers, de présenter sa communication «Politique médiatique et formation des jeunes». La communicatrice met en relief l'impact des médias sur le vécu de l'homme en influençant ses choix et ses prises de position, si bien que le secteur médiatique est aussi évolutif que largement prisé par la population jeune. D'où la nécessité de faire en sorte que le discours médiatique concilie enracinement et ouverture, dans une logique de dualité entre instruction et distraction pour la formation d'une personnalité équilibrée à tous les niveaux. Pour sa part, le professeur Néjib Ayed, universitaire et expert au bureau du directeur général de l'Organisation arabe de l'éducation, de la culture et des sciences, évoquera, dans son intervention intitulée «L'initiation aux moyens de communication», le rôle de l'école dans la lutte contre les dangers que présentent certains médias en instituant les bases d'une bonne initiation à l'univers médiatique. A commencer par les méthodes pédagogiques appropriées. Jeunes et vie publique Le professeur Abdelwahab Errami, relevant du département de la presse écrite à l'Institut supérieur d'information et de communication de Rabat (Maroc), donnera par la suite une communication sur le thème «Médias arabes et enracinement des valeurs humaines chez les jeunes». Le conférencier met en exergue la problématique du concept en se référant à une trilogie, à savoir «médias arabes», «jeunes» et «valeurs humaines communes». M. Errami reviendra sur la nécessité de faire la part des choses en déterminant minutieusement la nature du concept et des spécificités qui en découlent. Ce qui permettra, corrélativement, de distinguer le bon grain de l'ivraie, en allusion à la matière médiatique constituée et diffusée. Tel est le programme matinal de la deuxième journée. Quant au planning des travaux prévus pour l'après-midi, la première communication sera assurée par le professeur Néjib Boutaleb, directeur de l'Institut supérieur des sciences humaines de Tunis. Ayant pour titre «Le rôle des médias dans la participation des jeunes à la vie publique», cette intervention permettra d'analyser les perspectives d'initier les jeunes aux valeurs de citoyenneté et de dialogue ainsi que la participation à la vie publique, en partant de l'expérience tunisienne contemporaine. Le professeur Madhi Khamis, secrétaire général du congrès des médias arabes au Koweït, dissèque dans son intervention intitulée «Le rôle des médias dans la socialisation équilibrée des jeunes», les spécificités du monde arabe s'agissant de sa texture rituelle et culturelle, pour donner à lire la nécessité d'adapter le discours médiatique à pareille typicité, sans pour autant le cloisonner. De surcroît, le professeur Zohra Gharbi, directrice de l'Institut de presse et des sciences de l'information de Tunis, donnera une communication sur le thème «La socialisation équilibrée des jeunes dans un univers médiatique instable». Elle recensera au fil de son intervention les énigmes d'une relation souvent traumatisée entre penseurs et intellectuels, d'une part, et moyens de communication, d'autre part. Un fléau à éviter par le recours à une éducation familiale saine et modérée. Le dénouement de la conférence arabe sera assuré par le professur Ali Karimi, expert en code de la presse et universitaire exerçant à la faculté de Droit «Hassan II» au Maroc. Dans son intervention «Le droit des jeunes du monde arabe à l'information», le conférencier marocain présentera une lecture dans l'actualité des médias, s'agissant du respect des lois promulguées contre toute tentative de diffusion d'une matière médiatique portant atteinte aux valeurs morales du monde arabe. Enfin et à partir de 18h30, les travaux seront clôturés par M. Oussama Romdhani, ministre de la Communication.