Le plaignant dans cette affaire a déclaré qu'il avait l'habitude de prêter de l'argent à son ami qui honorait ses dus à temps. Au cours d'une des transactions, cet ami lui a présenté une dame employée d'une banque de la place, laquelle lui demanda de lui prêter la somme de huit mille dinars. Il acquiesça à sa demande moyennant un chèque qu'elle lui remit en garantie de la somme prêtée. A l'échéance prévue, il présenta le chèque, qui malheureusement fut retourné impayé. Il a essayé à maintes reprises de convaincre la dame de le rembourser à l'amiable, mais il s'est trouvé devant un refus net de cette dernière qui ne voulait même plus le voir. Il a été contraint de déposer une plainte contre son ami qui lui a présenté la dame, l'accusant de complicité d'escroquerie avec elle. L'enquête a permis d'arrêter l'ami du plaignant, par contre la dame est instamment recherchée par la police. Traduit devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis, l'inculpé a déclaré qu'au cours de l'année 2008 et à la suite d'une grave maladie de sa fille nécessitant plusieurs dépenses, l'inculpé s'est fait prêter de l'argent. Mais il a déclaré avoir remboursé la totalité de la somme empruntée avec une commission que le plaignant a encaissée. Il a déclaré qu'il connaissait la dame qui travaillait à la banque et qu'elle lui a fait part de ses problèmes financiers. Il n'a fait que la présenter à son ami. Il n'est pas responsable des agissements de cette dame. Son avocat a insisté auprès du juge pour expliquer qu'il n'y a jamais eu de complicité entre son client et la dame. Le plaignant s'est adressé à la banque et a procédé à une sommation de ses biens. Mais n'ayant pas été remboursé il a déposé une plainte accusant son client de complicité sans aucune preuve matérielle pouvant confirmer ses allégations. A ce titre l'avocat a demandé l'acquittement pur et simple. L'affaire a été mise en délibéré.